@Pakete
Vous n'avez rien de plus construit que des "non, c'est pas vrai, l'Eglise est méchante" ?
Parce que c'est usant d'essayer de débattre avec quelqu'un qui n'a rien de mieux comme discours que des petites répliques. Ca ne donne pas envie de continuer à discuter.
Je pense qu'un "érudit belge" est aussi capable d'aussi bien connaître l'histoire que n'importe quel autre "érudit" de n'importe quel autre pays...
Ca n'a rien à voir avec sa nationalité, mais avec la période. C'est un érudit belge du XIXème, c'est à dire un érudit de la période postérieur au développement de l'histoire à vocation scientifique et précisément la période de création de la légende noir du moyen-âge. D'où ma réserve quand à cette source, dont la crédibilité laisse à désirer.
Pour vous donner un ordre d'idée, le début de l'histoire méthodiste, l'un des premiers courants d'histoire à revendiquer l'utilisation des sources comme obligation, c'est aux alentour de 1880-1890 et le début de l'histoire économique et sociale qui va renouveler l'histoire médiévale, c'est 1920-1930.
Vous avez sûrement nombre de citations d'"érudits" qui vont dans le sens de votre argumentaire. Il serait alors très instructif pour tout le monde de pouvoir y jeter un oeil...
Bien sûr, je ne garantis pas d'être gentil avec vos sources: j'ai la mauvaise habitude de taper dessus pour voir si elles sont vraiment solides.
J'ai remarqué que vous tapez, ça vous évite d'argumenter votre point de vue précisément et avec autre chose que de grande phrase générale du type "la théologie évoluait au gré des édits du Pape", qui, rapporté à l'ensemble de la période médiévale, est pas mal ridicule...
Pour ce qui est des citations, comme d'habitude quand je discute ici, je n'en ai pas de précises, parce que je n'ai pas les livres chez moi, la plupart du temps, mais j'ai le titre des livres dont je tire mon argumentaire, si ça vous intéresse d'avoir les références.
Pour ce qui est de Le Goff et Duby, ce sont des spécialistes de l'histoire médiévale ayant pas mal revu la façon d'aborder cette période. Pour les religions, on peut aussi cité Jean Claude Schmitt, spécialiste de la culture du moyen-âge occidental, Jean Verdon, ou, pour prendre quelqu'un qui a travaillé sur le lien arabe/chrétien, Jacques Heers
Certes.
Il n'empêche qu'une découverte majeure (la Terre tournant autour du Soleil et non l'inverse) a gentiment été mise sous clé et que mon "érudit belge" avait comme l'impression de voir les anatomistes excommuniés.
Un hasard, sans doute.
Comme je l'ai dit, je n'ai pas nié le rôle contraignant de l'Eglise, mais, c'est largement surestimer son influence que lui mettre sur le dos l'ensemble des difficultés de développement de l'occident médiéval.
Si elle a existé au moyen âge, sous couvert que les scientifiques devaient se planquer pour ne pas se retrouver devant un tribunal (et il n'y avait pas que les tribunaux de l'Inquisition, mais aussi les tribunaux dits "laïcs").
Non, la science, ça n'existe pas au moyen-âge. La science n'apparait qu'à partir du moment où l'on crée la méthode scientifique, or cette méthode (qui d'ailleurs doit beaucoup au développement des courants théologiques) n'apparait pas avant l'époque moderne et n'est institutionnalisé que très tardivement.
Avant ça, l'essentiel de ce qu'on appel science est relié à la philosophie et mêlé sans arrêt la métaphysique avec le physique, sans que ça choque personne. La médecine en est un bonne exemple, puisque l'onen parlait, parce que même chez les musulmans, si avancés, on mêlait dans les pratiques médicales, les notions scientifique et les notions magiques de prières ou les sortilèges.
C'est d'ailleurs la même chose pour la médecine antique, qui, pour avoir développer une part de ce qui est aujourd'hui la médecine scientifique, se pratiquait avec renfort de l'aide des divinités ou de pratiques magiques.
Ce lien physique/métaphysique perdurera d'ailleurs très longtemps, bien après le moyen-âge, puisque Newton, par exemple, liait sa connaissance des lois physiques avec ses réflexions philosophiques et théologique, Descartes, bien que scientifique également, utilisait la logique pour tenter de prouver Dieu...
Le fait est qu'il n'y a pas des scientifiques au moyen-âge, mais des érudits dans plusieurs domaine, dont, parfois, des domaines qui aujourd'hui sont scientifiques, mais qui, à l'époque, n'était pas considéré comme un domaine de connaissance plus vrai que le droit ou la théologie.
La pensée positiviste ou matérialiste n'existe pas pendant ces périodes, même chez ceux qui font de l'astronomie ou de la médecine.
(en passant, laïc à cette période, ça veut dire civil, c'est sans rapport avec la laïcité, puisque ces tribunaux reconnaissait le droit canon et était même chargé des condamnation à mort de l'inquisition)
Et si je comprends bien: si l'Eglise a censuré (en les menaçant de mort, rien que ça) Copernic et par la suite Galilée, c'est parce qu'elle ne pouvait pas l'enseigner dans son réseau scolaire.
Encore une référence à Copernic ou Gallilée, vous n'avez rien de plus médiéval ?
(en passant, non, vous avez complètement compris de travers ce que j'ai dit)
Pourrais-je vous demander modestement de quel "savoir" vous parlez ?
Ce qui avait pu être conservé de la philosophie antique, comme les ouvrages de Galiens en médecine, une partie de la philosophie grecs ou romaine, notamment les ouvrages philosophique de Marc Aurèle, les travaux de mathématique grecs....
Les moines copistes ne copiaient pas que des ouvrages théologiques, il copiait aussi des ouvrages antiques.
Ce n'est pas anachronique, il est évident que l'Eglise a freiné toutes les découvertes scientifiques qui allaient à l'encontre de son dogme.
C'est faux, par exemple, les travaux d'Aristote sur l'astronomie allaient à l'encontre du dogme mais à malgré tout été accepté après débat.
Pour le reste, à savoir que la philosophie et le droit étaient des disciplines bien plus connues que la science "dure", c'est fort probable, cela dit c'est sûrement parce que la science n'était, justement pas particulièrement mise en avant
Je n'ai pas dit "plus connu", j'ai dit "pas plus importante". Voir ce que j'ai dit plus haut sur la place des disciplines qui aujourd'hui sont scientifiques.
Non, ce n'est pas "anachronique".
Si ça l'est, parce que les disciplines qui sont aujourd'hui scientifique ne sont considéré comme tel que depuis peu de temps historiquement parlant. Au moyen-âge, ces disciplines ne formait pas un corpus de science, elles étaient simplement des disciplines parmi d'autre dont une bonne partie ne serait pas vu comme scientifique aujourd'hui.
Pour l'instant, et malheureusement pour vous, la civilisation moyen orientale et d'Afrique du Nord était bien plus en avance que sous l'Eglise en ce qui concerne la science empirique
Vous avez donc quantité d'exemple de développement scientifique orientaux à me cité pour justifier ce "bien plus avancé'. D'autant que la civilisation moyen-orientale avait aussi une religion contraignante, vous savez...
Pour en terminer avec l'Eglise, c'est justement lorsqu'on a décidé de mettre de côté ses "avis" que l'on a commencé à vraiment progressé en science (j'utilise ce terme en sous entendant "empirique").
Evidement, mais c'est déjà très tardif ça, l'Eglise en question est celle du XVIIème ou du XVIIIème siècle et n'a plus rien à voir avec l'Eglise médiévale. De la même façon, la société est également très différente et permettait cette évolution technique et scientifique, religion ou pas, alors que la société médiévale, fragmenté et rurale, ne le permettait pas.
C'est vrai que rajouter une roue à un char de guerre, c'est du même niveau que d'améliorer un combustible pour fusée...
Vous avez beaucoup d'autre sophisme de ce type à proposer. Parce que sinon, j'arrête de suite, ça ne sert à rien de discuter avec quelqu'un qui ne le fait pas sérieusement.