Forum Sceptique

Bonjour.
Quel est notre rôle sur Terre?

Selon Stephen Jay Gould, nous ne sommes qu'une feuille de l'immense buisson de la vie. On n'est pas plus importants qu'une fourmi, qu'un limace ou qu'un éléphant.
Notre existence n'a aucun but, on est là.

Etes vous d'accord avec ça?

Hibou a écrit :Etes vous d'accord avec ça?

C'est une croyance, voire un énoncé approximatif, mais oui je suis d'accord avec ce sentiment et je suis incapable de convaincre rationnellement quelqu'un de le partager.

Oui. On est, c'est tout. Rien de plus, rien de moins. Y'a pas de but, pas de dessin, qu'un "simple" hasard.

La question à mille dollars. Encore faudrait il envisager aux questions préalables qui sont:

Pourquoi y a t'il quelque chose plutôt que rien ?
Y a t'il un rôle à chaque chose dans l'univers ?

Ildefonse a écrit :La question à mille dollars. Encore faudrait il envisager aux questions préalables qui sont:

1000 dollars?C'est tout? Elle vaut plus que ça cette question.

Ildefonse a écrit :Pourquoi y a t'il quelque chose plutôt que rien ?

Ben oui, puisqu'on est là!!!

Ildefonse a écrit :Y a t'il un rôle à chaque chose dans l'univers ?

Si effectivement nous on a un rôle, alors quel est le rôle des autres choses. Quel est le rôle du caillou qu'il y a dans mon jardin. Alors effectivement on peut se dire que ni lui, ni nous n'avons un rôle. On est là. Pourquoi?
Il n'y a pas de réponse à cette question, comme on ne peut pas répondre à la question "pourquoi l'eau mouille". L'eau mouille car c'est comme ça.

bonjour/soir a tout le monde...

Pourquoi y a t'il quelque chose plutôt que rien ?
Cette manière de voir les choses sous entend qu'il y a un dessein, un but... Je préfère remplacer "pourquoi" par "comment".

Y a t'il un rôle à chaque chose dans l'univers ?
C'est une façon de voir les choses là aussi. Les choses deviennent ce que les lois de notre l'univers en font, c'est la projection de nos sentiments humain qui leur donne un rôle.

Hibou a écrit :Selon Stephen Jay Gould, nous ne sommes qu'une feuille de l'immense buisson de la vie. On n'est pas plus importants qu'une fourmi, qu'un limace ou qu'un éléphant.
Notre existence n'a aucun but, on est là.

Etes vous d'accord avec ça?

Non.

Je considère qu'on est plus important qu'une fourmi ou une limace, mais moins qu'un éléphant. Il ne reste pas beaucoup d'éléphants sur Terre et quand il en meurt un c'est beaucoup plus grave que la mort d'un humain.

Non ce n'est absolument pas plus grave. Ca peut être triste, mais pas plus grave.

Hibou a écrit :Bonjour.
Quel est notre rôle sur Terre?

Selon Stephen Jay Gould, nous ne sommes qu'une feuille de l'immense buisson de la vie. On n'est pas plus importants qu'une fourmi, qu'un limace ou qu'un éléphant.
Notre existence n'a aucun but, on est là.

Etes vous d'accord avec ça?

Oui.

Par ailleurs l'importance c'est subjectif. Une chose ou un être n'a d'importance que par rapport aux intérêts d'un autre être. On pourrait donc dire que, pour la plupart des humains, un humain moyen serait plus important qu'un éléphant moyen, mais les choses serait différentes si l'on prenait la perspective d'un éléphant. On pourrait aussi dire que tout être - humain, limace ou éléphant - a une importance infinie par rapport à ses propres intérêts. Mais, dans l'absolu, l'importance n'existe pas.

Jonathan l a écrit :Non ce n'est absolument pas plus grave. Ca peut être triste, mais pas plus grave.

C'est plus grave parce que ça met en péril la survie de l'espèce.

Quant à savoir si c'est triste, ça dépend pour qui. Sûrement pas pour les braconniers qui tirent profit de la mort des éléphants ou pour les acheteurs d'ivoire de contrebande.

Des espèces ils en meurent tout le temps. Mother nature's a bitch!

La vision pyramidale de la "création" avec l'Homme à son sommet, qui imprègne largement la pensée croyante, s'accommode mal d'une réponse négative au titre de cette enfilade. Pour les monothéistes, nous sommes un but et nous avons un rôle.
C'est un pur acte de foi car il n'existe aucun fait objectif pour supporter cette thèse. Au contraire, notre singularité que nous avons une fâcheuse tendance à trouver admirable, n'est peut-être pas celle qu'on pense. On peut très bien considérer que la principale caractéristique de l'Homme est d'être la première espèce à savoir transformer son environnement et non à le subir. Il est le premier à avoir pu combattre efficacement son horreur de la sélection naturelle. Combinée aux pulsions acquises quand il était chasseur-cueilleur, il se pourrait qu'il n'ait pas la faculté de préserver son biotope et donc sa survie. Considérer l'Homme comme une erreur, une branche morte de l'évolution est donc, amha, une hypothèse beaucoup plus raisonnable que de le placer en haut d'une échelle. Ou peut-être, si ! Tout en haut mais juste avant qu'il ne se casse la gueule !
Que nous n'ayons aucun rôle attribué par une entité fantasmatique n'est pas bien grave. Ceux que ça gêne peuvent bien s'en donner un (j'ai même l'impression qu'ils ne s'en privent pas). S'il est socialement compatible avec ceux qui estiment n'en avoir aucun, ils n'auront pas de problèmes à essayer de le vivre.
Ma thèse est bonne ! N'est-ce pas, Cartaphilus ?

Wooden Ali a écrit : Ma thèse est bonne !

Salut, Wooden Ali.

Tu déclares :

Woden Ali a écrit :Ma thèse est bonne ! N'est-ce pas, Cartaphilus ?

Je suis globalement d'accord avec toi, même si je pense que « l'entité fantasmatique » des diverses obédiences religieuses a une fâcheuse tendance à compliquer le « vivre ensemble » des croyants et des athées, pour peu que les prescriptions de la déité impose un ordre « naturel » à la société (hommes/femmes, fidèles de la religion dominante/minorités ...).

Mais je ne demande pas l'éradication des religions, simplement une séparation stricte entre les affaires publiques et les commandements qui s'imposent aux divers croyants.

Wooden Ali a écrit :On peut très bien considérer que la principale caractéristique de l'Homme est d'être la première espèce à savoir transformer son environnement et non à le subir.

Les castors font des barrages, les termites font des termitières, les coraux construisent des îles.
Je dirais plutôt que l'Homme est le seul être vivant a avoir réussi à produire lui même des énergies naturelles: le feu et l'électricité, alors que tout les animaux en ont peur.
Nous sommes aussi les seuls à être prédateurs de tout les animaux.

Je dirais que le prédateur ultime c'est plutôt les virus qui s'attaquent à tout...



Même aux ordis!

Wooden Ali a écrit :Ma thèse est bonne !

Aïe ! J'ai failli la laisser passer, celle-là ! Une belle thèse !

Aïe ! J'ai failli la laisser passer, celle-là ! Une belle thèse !

Tu me rassures ! Je dois t'avouer que ta réponse m'avait un peu déçu !
C'était trop beau pour qu'on se taise !

Hibou a écrit :Je dirais plutôt que l'Homme est le seul être vivant a avoir réussi à produire lui même des énergies naturelles: le feu et l'électricité

Pour le feu OK mais pour l'électricité tu oublies les anguilles électriques.

Raphaël a écrit :

Hibou a écrit :Je dirais plutôt que l'Homme est le seul être vivant a avoir réussi à produire lui même des énergies naturelles: le feu et l'électricité

Pour le feu OK mais pour l'électricité tu oublies les anguilles électriques.

Les anguilles, les raies, n'ont rien fait pour produire leur électricité, nous c'est le fruit de notre travail. Et la quantité d'électricité produite par les anguilles n'est pas comparable à celle produite par nos centrales électriques. Il y a un rapport qui est de plusieurs milliards.

Hibou a écrit :Les anguilles, les raies, n'ont rien fait pour produire leur électricité, nous c'est le fruit de notre travail.

Selon la même logique on pourrait aussi bien dire que les humains sont les seuls à pouvoir voler parce que les oiseaux n'ont rien fait pour se construire des ailes tandis que pour nous c'est le fruit de notre travail.

Et la quantité d'électricité produite par les anguilles n'est pas comparable à celle produite par nos centrales électriques. Il y a un rapport qui est de plusieurs milliards.

Peu importe la quantité ça reste de l'électricité quand même.

Et d'après Wikipedia:

Il est capable d'envoyer des décharges électriques de 500 à 600 volts qui peuvent tuer un être humain (électrocution). Certaines de ces décharges ont atteint un record de plus de 800 volts pour un courant de 2 ampères.

...ce qui est loin d'être négligeable.

Hibou a écrit :Etes vous d'accord avec ça?

Non, personnellement (et c’est mon avis) je pense que nous existons dans le but précis d’accomplir ce pourquoi nous somme fait : l’autodestruction.

Depuis la nuit des temps la violence fait parti de la nature, et même si nous tentons de réprimer cette violence elle revient toujours au galop (voir les guerres, le mépris ou la haine que tout un chacun peut avoir pour son voisin, notre goût inconsidéré pour le pouvoir ou encore le cynisme sournois de notre société consumériste, etc). Cette répugnance pour la violence que les gens éduqués ressentent parfois s’explique par le fait que dieu se joue tout simplement de nous, il se plait à nous éprouver dans le l’unique but de se divertir, mais seul ceux qui auront écouté leur instinct criminel accéderont aux paradis, tandis que les autres bruleront en enfer, et le jour du jugement dernier viendra quand les deux derniers être humains se seront entre-tué.

Il faut donc nous massacrer les unes les autres, telle est la volonté de dieu, telle est notre rôle, tel est le sens de nos existence.

Wooden Ali a écrit :Tu me rassures ! Je dois t'avouer que ta réponse m'avait un peu déçu !

Et pourtant, je savais que ta thèse est balaise !

Wooden Ali a écrit :C'était trop beau pour qu'on se taise !

C'est en se battant qu'on fait progresser la thèse.

Wooden Ali a écrit :Considérer l'Homme comme une erreur, une branche morte de l'évolution est donc, amha, une hypothèse beaucoup plus raisonnable que de le placer en haut d'une échelle. Ou peut-être, si ! Tout en haut mais juste avant qu'il ne se casse la gueule !

En fait, l'Homme est en train de scier la branche évolutive sur laquelle il est assis...

Christian

Nous serions là entre autre pour améliorer notre aptitude à aimer ce qui nous entoure autant que soi-même et ainsi augmenter les chances de sauvegarde de notre espèce.
Nous avons la responsabilité de prendre en charge, du fait de notre intelligence/capacité à modeler l'environnement, la sauvegarde de bon nombre de choses que pour l'instant nous détruisons...