Miro a écrit :On peut appeler ça un pétard mouillé !
Retournez à votre bac à sable pour y construire vos théories de plages bancale et laissez les grands parler sérieusement Miro.
Kraeplin a écrit :
Je te donne 99% raison. Mais, réalises-tu le caractère paradoxal de ta formulation. Selon toi, il y a peu de secrets pour les personnes bien renseignées qui savent « deviner ».
Je n'ai pas parlé de secret.
Au contraire, ce que je disais, c'est que justement, l'essentiel de la diplomatie se fonde non pas sur des secrets, mais sur des choses que n'importe qui peu d'un peu renseigné et compétent peut connaître et que, de fait, le monde tournait bien plus en fonction d'information connue qu'en fonction d'influence occulte inconnue du grand public.
D'ailleurs, même les groupes censément secret et influent, comme les commité de financier et d'industriel à l'image de Bilderberg, qui fait fantasmer les conspiros endurci, ne sont en réalité pas si secret que ça, puisque sans savoir ce qu'ils se disent, il n'est jamais très difficile de comprendre, par la suite, les manoeuvres des gens qui en sont membre.
Ca ne veut pas dire que le monde est transparent, loin de là, mais qu'il y a d'avantage de discrétion dans les affaires du monde que de secret et que les décisions sont d'avantages prises en fonction d'informations connues qu'en fonction de secret.
On le voit d'ailleurs dans la correspondance entre les analyses des spécialistes, leurs anticipations et la marge d'erreur pas forcement très élevée de ce type d'anticipation.
D'ailleurs, même en cas d'erreur d'anticipation, on se rend compte que les gouvernant ne prennent que rarement une décision à l'opposé total de ce qui était attendu et que les décisions qui sont anticipés reste dans le même genre que les décisions réelles prises (par exemple, il y a eu des pronostic de guerre avec l'Iran pour les deux dernières années. Au final, elle n'a pas eu lieu, mais on a quand même eu un durcissement des relations USA/UE/Iran. Même si ça n'a pas débouché sur un conflit armée, il y a bien eu tension accrue et des décisions prises en défaveurs de l'Iran)
Globalement, les fuites de Wikileak viennent confirmer des choses que l'on pouvait déjà deviner rien qu'en regardant les évènements mondiaux. C'est un peu la preuve de ce que n'importe qui d'intelligent peut comprendre de la marche du monde.
A mon sens, c'est significatif.
Si les fuites nous dévoilent que la diplomatie US a fonctionné entre 2000 et 2010 comme on soupçonnait qu'elle fonctionnait et que les rapports diplomatiques entre les USA et d'autres pays était pas loin d'être ceux qu'on pouvait aussi deviner en voyant ça de l'extérieur, c'est selon moi un indice fort du fait que les USA n'ont pas été autre chose que ce qu'on pensait qu'ils étaient. A savoir, une grande puissance, exerçant son influence dans beaucoup de partie du monde et se renseignant sur quasiment tout ce qu'elle peut pour avoir la vision la plus claire possible du monde, agissant dans le monde avec tous le manques de cohérence et le professionalisme (non, ce n'est pas paradoxal) que peut avoir un aussi énorme bateau administratif et gouvernemental.
Ils ne sont ni le pays angélique et partisans du bien qu'ils prétendent être et que personne ne croit, ni la cabale de lobbys financiers que certain anti-américainiste primaires croient qu'ils sont.
Les conspiros ont de l'imagination et (par définition) une tendance un peu trop forte aux soupçons. Mais il n’en demeure pas moins qu'une version officielle ne nous apprend jamais grand chose d'autre que ce que le dirigeants voudraient que l'on pense et crois des problèmes dont-ils parlent.
Certes, mais d'expérience, au travers de l'histoire, on sait que tous les gouvernements (toute étiquette politique confondue) passe plus de temps à omettre des partie de la vérité qu'à mentir réellement. Ils savent ce que coute un mensonge et font plus de déformation/omission que de changement pur et simple.
Ce qui veut dire que dans toute version officielle, il y a un noyau d'information sur lequel ont peut raisonnablement s'appuyer pour se construire une opinion d'un fait. Après, il s'agit de recouper avec d'autres sources, en s'assurant aussi de leur crédibilité.
D'une manière générale, je pense qu'il y a un grand fantasme autour de ce qu'on appelle "version officiel" et qui désignerait l'ensemble de la version issus des médias dit officiels (journaux, communiqués d'un gouvernement, télévision).
En réalité, la seule version qu'on peut qualifier de réellement officielle, c'est un communiqué issus de l'autorité compétente dans le domaine dont dépend l'information.
Mais pour toute information émanant d'une autorité d'un Etat, il y a toujours une version dites officielles, puis une version des médias (plus ou moins proche de la version officielle, selon la couleur politique du média, la liberté de la presse dans le pays, la capacité du média à mobiliser des sources) une version des autres autorités non directement compétente, mais informer de l'affaire (c'est classiquement ce qui se produit quand un ministre donne son avis sur le travail d'un autre ministre...sa version n'est jamais tout à fait la même de celle du ministre concerné, ni tout à fait la même que la presse).
C'est l'ensemble de ces versions qu'ils faut considérer quand on veut se faire une idée, et non pas cataloguer un peu bêtement une opposition futile entre version dites officielle et version dites alternatives, qui provient souvent de médias aussi, voir bien plus douteux que le chemin officiel en fait (parce que le média en question, il est souvent plus dur de ce faire une idée de ses motivations, alors que l'autorité officielle, c'est plus simple, donc on est mieux préparé à analyser ce qu'elle dit en fonction de ça.)
Oui et non! Les conspiros ont de l'imagination et un grand sens dramatique. Il n'y a pas, bien sûr, de loge qui gouverne le monde. C'est déjà compliquer de diriger une petite municipalité... Mais des ficelles à tirer et des profits à prendre il y en a pour les gens organisés et protégés par la loi.
J'étudie à temps perdu aux HEC. Nos professeurs ne nous cachent pas qu'il y a une classe très restreinte des privilégiés qui mènent un mode de vie pharaonique et sont libre de la plupart des lois fiscales qui contraignent les autres citoyens.
Bien sur, mais ça n'enlève rien au coté relativement désorganisé du monde en réalité. Cette classe de privilégié, bien que ce connaissant, n'a rien d'homogène et n'agit pas de façon concertée. C'est justement parce qu'ils agissent individuellement d'abord, sans autres plans que de rester là où ils sont et d'aider les "amis" de la même classe, quand ils faut, qu'ils sont là où ils sont (d'ailleurs, c'est à peu près le leitmotiv de tout le monde que de conserver sa place et faire en sorte que son entourage s'en sorte pas trop mal non plus...)
Evidement, la différence tient à la capacité de nuisance bien plus accrus chez ces rapaces que chez le types lambda, qui peut très bien magouiller tout autant, mais qui n'aura qu'une action limité à ces moyens lambda.