DarthDevilKing a écrit :Le keynésiannisme n'est plus une solution.
Ca dépend, l'investissement de l'Etat dans l'économie pour rééquilibrer certains déséquilibres n'est pas forcement néfaste.
C'est d'ailleurs à ça que sert un Etat: garantir l'équilibre relatif d'une société.
Dans les sociétés européenne, par exemple, l'égalité est un idéal important, il est logique que l'Etat s'occupe de garantir un fonctionnement de l'économie qui aille dans un sens égalitariste (pas forcement en donnant la même chose à chacun, mais en évitant que les extrêmes de la courbe ne soit trop nombreux du coté pauvre et du coté riche.). L'investissement de l'Etat, la fiscalité et la redistribution sont autant d'outil pour ça, même s'il faut les adapté à la conjoncture.
L'Etat s'occupe, quoi qu'il arrive, de garantir la paix sociale, c'est sa mission première. Dès lors que l'économie devient le premier phénomène social signifiant dans une société, c'est logique que l'Etat s'en occupe d'une manière ou d'une autre, que ça soit en intervenant et en appliquant certaines recette Keynesienne ou en prétendant ne pas intervenir et laisser faire le marché (ce qui est en réalité hypocrite, vu que l'Etat, en prétendant ne pas intervenir, fait malgré tout un choix économique puisqu'il agira quand même par le biais de la loi pour faciliter la libre entreprise, orientant l'économie vers moins de dépendance à l'Etat)
mais je ne comprends pas pourquoi la BCE a conservé un euro si fort. Peut-être parce qu'on importe trop ... pourtant, on importe souvent de la zone euro vers la zone euro, il n'y aurait donc pas de danger à le dévaluer.
Pour éviter l'inflation produite, notamment, par l'import massif de matière première même en période de hausse, comme actuellement.
C'est loin d'être une politique idiote. Dans la mesure où une grande part des échanges de biens se font au sein de la zone alors qu'une énorme part d'achat de ressource se fait en dehors, ça permet d'acheter des matières premières à bas coût pour revendre le produit finit dans une zone sans compétition monétaire. Ca pénalise évidement les ventes extérieures de produits à moyenne et faible valeur ajoutée, mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Le soucis de cette politique apparait actuellement à cause de 3 facteurs (que je n'invente pas, suffit d'ouvrir les journaux, c'est les 3 principaux sujets dès qu'on parle d'un Euro fort et des déséquilibre dans la zone Euro):
-la faiblesse de la monnaie de réserve mondiale, qui condamne l'Euro à rester fort si on veut éviter l'inflation produite pour les matières premières (libellée en dollar). Actuellement, c'est pénalisant. Ca l'est d'autant plus que l'Euro est une monnaie demandé, qui souffre de la baisse du dollar car elle se renchérie régulièrement quand celui-ci baisse, alors même que la BCE a déjà des taux très bas et peut difficilement les rebaisser pour compenser.
C'est en partie pour cette inflation du aux matières premières que la BCE a augmenté ses taux il y a peu (et aussi pour faire cesser l'argent facile et inciter les banques à reprendre le chemin d'un peu plus de sérieux).
En réalité, c'est une politique inégalitaire, puisqu'elle profite aux grosses puissances industrielles de la zone, qui continu de produire, mais pénalise les plus petites puissances, qui ont déjà, pour la plupart, des problèmes.
Mais c'est un choix compliqué, il faut faire le pari de relancer l'économie de la zone en supposant que les grosses économies vont tirer les plus petite ou aider les plus petite en réduisant la facilité des plus grosse à obtenir des ressources pour produire et donc se relancer... en sachant que les plus grosses, même si elle ne le diront pas, feront pression sur la BCE alors que les petites, quand elles sont en crise, dépendent d'elle.
Je serais le directeur de la BCE, je me serais tiré une balle
-le déséquilibre entre la croissance des pays émergents et celle des pays de la zones. Les pays émergent sont devenus, au cour des années 2000, hyper exportateur, surtout pour la Chine, et a des prix défiant la concurrence. A l'inverse, les pays de la zone Euro, en établissant une zone monétaire commune et une monnaie forte, ont implicitement fait le choix d'une croissance restreinte mais d'une certaine stabilité économique (puisque la croissance est réduite à cause des exportations entre membre, donc sans jeu monétaire boostant ces exportations forcement réduite par les coûts élevés de production.).
Sauf que la stabilité économique ne peu marcher que si le marché n'est pas envahi par l'exportation extérieure, réduisant les exportations dans la zone.
De fait, ça oblige les exportateurs dans la zone à se réorienter, soit en changeant de gamme de produit (ce qu'à fait l'Allemagne, qui produit beaucoup de haut de gamme) soit en allant à l'extérieur (ce qu'a fait l'Allemagne et dans une certaine mesure la France).
Sauf que là, l'Euro fort devient un boulet qu'il n'était pas à l'origine et impose de facto des réforme économique profonde pour s'adapter, ce que n'a pas fait la plupart des pays Européens (qui n'avait déjà pas fait les réformes nécessaires à un marché commun et au nivellement entre les Etats que ça produit forcement pour fonctionner de manière stable.)
-Les déséquilibre au sein de la zone, où certain se sont spécialisé dans l'export au détriment des autres, et ont donc plus bénéficier de l'Euro fort que les autres, au point que celui-ci devient un boulet.
Ce type de déséquilibre n'est pas le plus dur à combler, mais ça demande un courage politique, puisqu'il faut convaincre l'exportateur de revigorer sa demande intérieure (ce que fait actuellement l'Allemagne en fait, comme quoi, malgré ce qu'on en dit, elle ne vampirise pas les autres, elle a simplement orienté sa politique et la réajuste un peu aujourd'hui parce que c'était excessif pour sa prospérité qui dépend de la stabilité du marché commun.) Mais il faut aussi convaincre les importateurs de réduire leur coût du travail pour se mettre au niveau, bref, d'être un peu plus exportateur, donc un peu moins cher, donc un peu moins aidé ou payé.
Le soucis c'est que la BCE, même si elle est probablement consciente de ce problème, ne peut pas décréter comme ça une baisse générale de l'Euro, sous peine de lui faire perdre en crédibilité (et pour une zone aussi riche que la zone Euro, ça serait extrêmement dommageable) mais aussi de provoquer inflation et de ne pas régler les problèmes structurels en les camouflant sous une bulle d'air pour l'économie qui ne durera qu'un temps.
Une telle baisse ne sera efficace qu'après les réformes, qui sont actuellement en mauvaise voie vu la rigidité des opinions public qui préfère couler mais ne rien lâcher de leur privilège, au risque de démonter la zone Euro et même le marché commun (qui emportera avec lui la stabilité économique et monétaire de la zone à cause du retour de la forte concurrence entre Etat déjà cher.) plutôt que de se réformer et de construire une stabilité pour les 20 ans à venir.
Je ne commente pas le reste, c'est assez confus et simpliste je trouve. Je ne suis pas économiste, mais j'ai suffisamment d'histoire économique pour savoir que votre point de vue est un peu partial.
Le fait d'accuser les banques de passer en bourse et de ne pas prêter par exemple, est un peu surfait. C'est de la propagande facile anti banque qui c'est développé depuis la crise.
La réalité, c'est que les banques ont pu, pendant les années 2000, prêter très facilement parce que justement elles jouaient en bourse et garantissait avec ça la rentabilité de prêt qu'elles n'auraient jamais pu faire sans.
La crise de 2007-2009 n'est pas une crise du manque de crédit, c'est justement une crise du trop de crédit. Les banques, à force de donner du crédit facile rentabilisé par la bourse, ont développé une véritable tendance du crédit facile, au point d'être obliger, pour conserver leur client et leur croissance d'accorder des prêts de plus en plus douteux à de plus en plus de monde, même à ceux qui ne pourrait pas rembourser.
Fatalement, ça a finit par craquer et actuellement tout le monde les accusent de tous les maux alors que tout le monde est plus ou moins coupable (même si certains sont plus coupable que d'autre).
Par exemple, en consommant des produits à forte valeur ajoutée (notamment les innovations technologiques de la dernière décennie) sans avoir le revenu qui suit, les consommateurs ont commencé à réclamer des prêts à la consommation à l'origine rentable, mais qui l'ont été de moins en moins.
Sauf qu'en démocratisant les outils technologiques chers payés à crédit, les consommateurs ont fait entrer ceux-ci dans la normalité, rendant leur possession socialement normale et non plus signe de richesse (avoir un portable, par exemple, est devenu un minimum social alors que c'est à l'origine un produit cher). De fait, ne pas avoir de tels objets est devenu socialement discriminant (signe de pauvreté ou de refus du progrès...), imposant de plus en plus le recours au crédit pour tous les consommateurs qui n'avaient pas les moyens.
Or, les moyens, s'ils ne les avaient pas, il ne les auront pas plus en achetant le produit en question et fatalement, il va y avoir un moment sans possibilité de remboursement.
Ce n'est qu'un exemple, on peut faire le même pour l'immobilier en Espagne ou aux USA, où la baisse des prix et des crédit à amener l'obtention facile de maison trop cher pour les revenus des possédants, transformant l'obtention de ce type de maison en normalité, augmentant l'usage des crédits et ainsi de suite...
Quand au don de l'Etat, ce n'est pas un don, c'est un prêt.
En réalité, l'Etat n'use pas des impôts la plupart du temps (puisqu'il est déjà en déficit pour la plupart des pays concerné). Ce que fait l'Etat, c'est d'emprunter lui même et de mettre son nom en caution pour se servir de l'argent et renflouer la banque, qui est sommé par la suite de lui rembourser avec intérêt la somme (la France à par exemple gagner de l'argent dans son prêt aux banques.)
C'est un peu le même fonctionnement que ce qui c'est passé pour le fond de sauvetage des pays en difficulté de la zone Euro. Ce fond est garanti par les membres riches et emprunte pour renflouer un membre qui n'aurait plus les moyens d'emprunter car n'inspire plus confiance.
Les banques ont eu le même type de traitement. Incapable de levée des fonds car en difficulté, donc fuit par les investisseurs, l'Etat c'est en quelque sorte porté garant en levant les fonds à la place des banques.
Et c'est dans l'intérêt du contribuable, puisqu'une banque qui coule, c'est la disparition de l'épargne de ces clients et des prêts qu'elles faisaient aux entreprises, mais aussi la création possible de panique boursière, donc la contagion et l'arrêt des prêts entre banque (très très dommageable à l'économie), donc une perte économique bien plus forte que l'utilisation d'impôt ( ce qui n'est même pas le cas) pour maintenir l'épargne et les entreprises à flot avec la banque.
Et beaucoup de vos idées sont comme ça, oscillant entre poncif d'extrême-gauche et libéralisme forcené.
A mon avis, un moyen-terme peut être plus profitable, attendu qu'il n'y a pas une seule solution qui marche, surtout dans un monde avec une économie mondialisé (où le libéralisme forcené des USA s'accorde avec la planification de la Chine pour fonctionner en binôme)
A mon avis, il n'y a même pas de solution qui marche, c'est avant tout la population et son comportement qui déterminera le sort de l'économie et si ont peut orienter une population, on ne décrète pas un phénomène social.
Ptouffle a écrit :C'est effectivement un point essentiel. Mais la comparaison avec ces pays n'est pas forcément dénuée d'intérêt
La comparaison, non, mais trop souvent il ne s'agit pas de comparer, mais de dire: le modèle de notre pays est nul, le modèle scandinave est bien mieux.
Je n'appelle pas ça une réelle comparaison, c'est de la propagande pour le changement, qui ne sera fatalement pas celui attendu et non une réelle critique avec une remise en cause intelligente.
Et puis il y a une tendance à trop se focaliser sur les "modèles" des économies dites vertueuses en supposant que les non vertueuses seraient dépourvu d'idée à prendre, alors que tout modèle a fatalement ses failles. Le modèle de croissance Irlandais, par exemple, a conduit le pays à être vulnérable ne cas de crise bancaire. Les modèles sociaux plutôt généreux danois ou même français ont entrainé une certaine dépendance à l'Etat et exacerbe la xénophobie par crainte qu'une augmentation de la population ne tarisse l'Etat providence (et l'immigré étant une cible facile...) ce qui conduit à une possible fermeture, dommageable à des Etats avec un niveau de vie trop important pour d'auto-suffire en terme de production de ressource et de bien.