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La révolution verte de l'ONU
Publié : 15 juil. 2011, 19:04
par pan-pan
Je vous propose de lire l'
Étude sur la situation économique et sociale dans le monde, 2011.
À partir de ce document, initions un débat sur des alternatives réelles, technologiques ou autres, qui pourraient servir à limiter les dégâts, car de l'angle où je vois les choses personnellement, la catastrophe globale se pointe trop rapidement à mon goût. Il est possible qu'il n'y ait pas vraiment d'issue planétaire à cette crise écolo-nomique qui se profile comme le souhaite l'ONU. Cependant, y a-t-il des exemples que vous aimeriez partager sur les façons de se sortir de ce pétrin? en macro ou micro-économie? Mon pessimisme naturel mis de côté, j'espère toujours voir une prise de position citoyenne et communautaire, une forme d'engagement du peuple à se retrousser les manches pour assurer sinon sa survie, la pérennité de ses ressources.
Selon l'ONU, la société humaine doit s'assurer d'une certaine uniformité en terme de qualité de vie pour tous les peuples. C'est la façon de se tirer d'affaire. Pour cela, il devra y avoir obligatoirement une croissance dans la production des produits spécifiques à l'agriculture. Ce simple constat, un parmi tant d'autres, a son paradoxe. La production agricole, telle qu'elle se fait aujourd'ui, nécessite une spécialisation telle qu'elle contribue à l'augmentation des gaz à effet de serre, donc, à la dégradation des habitats écologiques.
L'ONU dit qu'il faut trouver de nouvelles façons de faire, qu'il faut investir au départ sur les nouvelles technologies vertes. Qu'il faut le secteur privé pour développer et mettre en pratique.
C'est un défi immense. Enfin, oubliez ce que je viens de dire, mais, de grâce, lisez le document. C'est une mise à jour essentielle.
Re: La révolution verte de l'ONU
Publié : 15 juil. 2011, 19:16
par Invité
L'environnement est-il soluble (viable) dans le capitalisme ?
Capitalisme sauvage, certainement pas.
Capitalisme modéré, pas sûr.
I.
Re: La révolution verte de l'ONU
Publié : 15 juil. 2011, 19:30
par pan-pan
Invité, on pourrait se demander aussi, si le capitalisme est soluble dans l'environnement. Il sera obligé de se contraindre à une économie de survie, sinon, il y a toujours la possibilité qu'il prenne les couleurs de la tyranie. Mais à petite échelle, ce sont les gens qui produisent et qui décident des actions. À petite échelle, le capitalisme n'a pas le même rapport de force. Les gens ne sont pas capitalistes à la naissance, il me semble donc. Les échanges de service, le troc, l'action bénévole ont aussi une valeur réelle, même si cela peut nuire à une économie basée sur le capital.
Re: La révolution verte de l'ONU
Publié : 15 juil. 2011, 19:40
par Invité
pan-pan a écrit :Invité, on pourrait se demander aussi, si le capitalisme est soluble dans l'environnement. Il sera obligé de se contraindre à une économie de survie,
Salut pan-pan.
Le capitalisme et une économie de survie, je ne vois pas comment ça peut marcher ensemble.
Le capitalisme, c'est le dogme de la croissance, du rendement trimestriel, de la création artificielle ou non de besoins, de la consommation effrénée, de la loi du plus performant, de la fabrication de biens dont l'obsolescence est planifié à leur étape de la production....
Amha, si tu lèves le moindrement la pédale d'accélération du capitalisme, le système plante ben raide.
Mais à petite échelle, ce sont les gens qui produisent et qui décident des actions. À petite échelle, le capitalisme n'a pas le même rapport de force.
Tu crois ? On est mitraillé depuis notre enfance de message pour inciter à la consommation et comment croire qu'on décide vaiment de nos geste de consommation alors que la production et la diffusion de cette consommation n'est pas du ressort du consommateur.
I.
Re: La révolution verte de l'ONU
Publié : 15 juil. 2011, 20:50
par Jean-Francois
Invité a écrit :L'environnement est-il soluble (viable) dans le capitalisme ?
À mon avis, le principal facteur est la taille de la population humaine: si l'humanité maintenait sa taille à environ 1 milliard, on pourrait probablement faire à peu près n'importe quoi car les écosystèmes absorberaient le choc (en se transformant au besoin). À bientôt 9 milliards, la question est très différente. Là, les pertes environnementales deviennent difficilement réversibles.
Mais, au fond... ça dépend de ce qu'on veut parce que la nature, elle,
s'en fout totalement. La vie continuera lorsqu'on se sera autodétruit... ce qui est vraiment dommage, c'est que cette autodestruction entraîne tant d'êtres avec nous, qui n'ont rien demandés.
Jean-François
Re: La révolution verte de l'ONU
Publié : 15 juil. 2011, 21:03
par Invité
Salut JF.
Jean-Francois a écrit :Invité a écrit :L'environnement est-il soluble (viable) dans le capitalisme ?
À mon avis, le principal facteur est la taille de la population humaine: si l'humanité maintenait sa taille à environ 1 milliard, on pourrait probablement faire à peu près n'importe quoi car les écosystèmes absorberaient le choc (en se transformant au besoin). À bientôt 9 milliards, la question est très différente. Là, les pertes environnementales deviennent difficilement réversibles.
Oui mais il reste que ce qui nous a amené au point de quasi non-retour, c'est le saccage qu'on a fait pour satisfaire les "besoins" d'un nombre d'individus beaucoup plus petit que ces 9 milliards d'individus.
Aujourd'hui alors que la quasi totalité de la population veut faire du ratrappage et profiter d'un niveau de vie comparable à celui des "saccageurs" de la deuxième moitié du siècle dernier, la situation devient impossible.
I.
Re: La révolution verte de l'ONU
Publié : 15 juil. 2011, 21:09
par pan-pan
Invité a écrit :Tu crois ? On est mitraillé depuis notre enfance de message pour inciter à la consommation et comment croire qu'on décide vaiment de nos geste de consommation alors que la production et la diffusion de cette consommation n'est pas du ressort du consommateur.
Oui, je crois. Je décide de consommer moins et par le fait même, il me reste plus d'argent dans les poches. Je suis libre d'en faire ce que je veux et ce n'est pas la mitraille de messages qui me fera faire n'importe quoi que je n'avais pas décidé consciemment. Avec cette pensée en avant-plan, mes gestes sont beaucoup moins dictés par l'industrie de production. Le consommateur n'est pas une victime en soi, il est aussi maître du jeu. Ça fait partie de la loi de l'offre et de la demande. Enfin, c'est comme çà que je le conçois.
Pour en revenir à le rapport de l'ONU, qui n'a pas manqué de nous prévenir sur tous ces aspects de la consommation, crois-tu qu'il s'agit d'un voeu pieux?
Re: La révolution verte de l'ONU
Publié : 15 juil. 2011, 21:21
par Invité
pan-pan a écrit :Pour en revenir à le rapport de l'ONU, qui n'a pas manqué de nous prévenir sur tous ces aspects de la consommation, crois-tu qu'il s'agit d'un voeu pieux?
Ce qui me dérange dans ce document (que j'ai parcouru en diagonale, je l'admet). c'est que l'idée même de croissance n'est pas remise en question. On propose plutôt de poursuivre cette croissance en se basant sur des énergies vertes.
Pour moi qu'on ralentisse la croissance, ou qu'on la dirige dans les technologies vertes, ça ne fait que reculer l'échéance et une courbe de croissance telle que le capitalisme nécessite, va tôt ou tard venir à bout des ressources limitées.
Je doute que les entreprises vont changer leur façon de faire au point, par exemple, d'accepter de produire des biens de consommations durables et conçus pour être facilement réparable par le consommateur, quand ils brisent. Ça irait à l'encontre du modèle économique de faire ça.
I.