Mais en voulant savoir si c'était le vrai fonctionnement de la banque j'ai été obligé de constater que la vérité était tout autre.
Non, la réalité n'est pas tout autre, c'est issue des mécanismes de l'effet multiplicateur du crédit. En réalité, la banque ne prête jamais l'argent de ses clients, elle crée un titre de créance et les dépôts des clients servent de garantie à la banque. Parallèlement, elle est tenus de conserver à la banque centrale un pourcentage en réserve, dites obligatoires, des dépôts des clients et possèdent une limite de crédit possible régit par la loi en fonction du pourcentage des dépôts qu'elle est tenue de garantir.
Evidement, mon exemple sur les 100€ est un exemple facile pour montrer l'effet de multiplication du crédit, dans la réalité, les restrictions font que 100€ de dépôt ne font pas strictement 100€ de prêt, justement à cause d'un tas de règle pour assurer le fait que la masse monétaire globale (prêt crée+dépôt+pièce et billet en circulation) soit toujours contrôlable par la banque centrale selon qu'elle décide ou pas d'augmenter les taux d'intérêt (comme le loyer de l'argent détermine le prix que devra payer une banque pour crée de la monnaie en émettant une créance, s'il augmente, la banque prête moins et crée donc moins de monnaie à mettre en circulation.)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_mult ... r%C3%A9dit
Le lien entre dépôt et créance est un lien qui est surtout comptable, il n'y a pas physiquement de transfert d'argent des dépôts vers les prêts mais une création monétaire pure et simple.
C'est ce qui passe depuis plusieurs années et ce qui faisait dire à des auteurs qu'on peut lire dans la référence de Wikipédia que l'économie mondiale repose sur des gigantesques pyramides de dettes.
C'est le cas depuis longtemps en réalité.
J'avais lu par exemple, il y a quelques années, un bouquin sur les crises médiévales du XIVème siècle, qui ont conduit à une multiplication des guerres en occident.
En réalité, on y découvrait une société pleine de dette, comme aujourd'hui, avec tout le monde endetté, du paysan libre (le servage tendait à diminuer) dont la nécessité de transmettre sa terre à ses enfants avaient peu à peu réduit les parcelles et rendu celle-ci fragmentée, en passant par le seigneur noble local dont les revenus de la terre décroissent ou stagne tandis que les dépenses augmentent pour maintenir un train de vie de noble, ou les villes qui grandissent et doivent se doter d'infrastructure chère, jusqu'au roi qui se ruine en guerre dont le matériel est de plus en plus couteux et dont les vassaux sont de moins en moins enclin à combattre, obligeant le recours à des mercenaires continuellement alors que sa capacité à obtenir de l'impôt est encore limitée.
L'auteur en tiraient notamment des interrogations sur la situation actuelle de l'économie, vu que la tourmente de l'époque avaient menée à beaucoup de changement sociaux (bon, pas seule non plus, la peste noire a été une catastrophe pour l'époque aussi) et notamment le fait que les nobles portugais, trop pauvres pour se lancer dans de couteuse guerres et querelles, ont finit par porter leur attention vers les expéditions commerciale et entamé les trajets qui amèneront les portugais à contourner l'Afrique.
On trouve même des épisodes de faillite bancaire ou d'Etat assez nombreux dans l'histoire, notamment la faillite de banques florentines lors des guerres franco-anglaises parce que le roi d’Angleterre refusait de rembourser. Ou le "krak boursier" autour de la culture de la tulipe en hollande au XVIIème siècle.
La crise actuelle n'est en fait pas particulièrement innovante, elle réutilise des problèmes qui se sont déjà passé, mais à une ampleur différente et de manière un peu différente à cause des moyens modernes et de quelques inventions modernes en matières d'économies.
Mais la panique à cause de rumeur, ça n'est pas nouveau, le système de création monétaire, non plus, l'endettement excessif des Etats ou des particuliers, non plus, les faillites bancaires, encore moins, la spéculations, ça a toujours existé...