Crise de la dette
Publié : 05 nov. 2011, 10:40
Je rafistole pour ne pas polluer le fil tuniso-lybien.
Le peuple vote, les politiques décident. Est-ce qu'on en a à un tel point de suspicion à l'égard de la classe politique pour vouloir un droit de décision automatique sur toutes les décisions ? Est-ce que le peuple est compétent et est capable de tout comprendre ? Je ne vais pas prendre les gens pour des cons mais non avoir un avis sur tout c'est bien, mais avoir le droit de faire valoir son opinion pour seul prétexte qu'elle vaut bien l'opinion d'un politique corrompu, c'est trop.
J'ai halluciné en voyant les réactions à la décision du PM grec de faire un référendum. "Enfin on va entendre la voix du peuple." Comme ça a été dit, le peuple, on lui demanderait son avis sur tout, il déciderait de payer moins d'impôts tout en bénéficiant de plus d'aide sociale. Les politiques sont peut-être des technocrates au service de leur seule carrière mais on peut imaginer qu'ils ont au moins une cohérence dans leurs prises de décision. On ne peut pas en être sûr, mais il y a plus de chance que ce soit le cas que si on demandait au peuple de se gouverner lui-même.
D'ailleurs, ce populisme et cette volonté de faire plaisir au peuple, de vouloir mettre ses opinions au milieu de tout au détriment d'une cohérence de fond, on l'a voit déjà depuis un moment et c'est ce qui a plongé nos pays dans la crise. On a sans doute les dirigeants qu'on mérite mais des politiques qui ont eu le courage de ne pas aller dans le sens du poil du peuple, dire la vérité, ne pas promettre monts et merveilles... il y en a eu. En France, je citerai vite fait, Rocard. Il n'a jamais eu l'occasion d'avoir la main, c'est bien dommage.
Donc aujourd'hui, tout le monde tombe sur la tête de ces pauvres politiques qui ont creusé les déficits alors que c'est le peuple qui les a mis en place pour qu'ils mettent en œuvre des politiques sociales dont on ne pouvait se permettre. Les aides sociales ce n'est pas "bénéficier" de fric tombé du ciel, c'est bénéficier d'une aide quand on a soi-même participé à l'effort collectif. Bien sûr qu'il y en aura toujours qui auront toujours besoin plus d'aides que d'autres, à certains moments, et d'autres qui n'en auront jamais. C'est la solidarité. Mais il y a une forme de zozoterie, une arnaque, de croire, de se laisser croire, que l'argent tombe du ciel et que l’État providence doit répandre les aides telle la semeuse sur les piécettes. Pour certains, les aides doivent bénéficier à tous ! entendez, il faut que l’État se saigne pour nous aider. Un peu comme si tout ce qu'on lui filait en impôts devait nous revenir en retour sous forme "d'argent blanchi" par la grâce de Dieu -- de l’État pardon. On a l'impression d'avoir un État pingre, cruel, qui met des fonctionnaires en retraite, refuse d'augmenter leur salaire, qui supprime des enseignants... misère ! C'est le Roi Jean Sans terre ! Que fait Robin des bois pour nous rendre cet argent qu'on nous vole ! -- Quel argent ?! l'argent de qui ? L'argent de l’État, on l'oublie un peu, c'est le nôtre. Mais ça va dans tous les sens. Quand on parle de la dette publique à un Français, il haussera les épaules "m'en fout c'est pas mon argent, en revanche, il ferait bien d'augmenter les pensions ! rapiats !" Vive la cohérence. Le surendettement de nos pays, c'est surtout pas le nôtre. Ou au mieux, c'est la faute des dirigeants qui sont des incompétents. C'est un peu le cas, mais si ça l'est c'est justement parce qu'ils refusent depuis trop longtemps de faire de la pédagogie et d'expliquer en quoi une dette publique concernait tout le monde. Quand certains parlent "acquis sociaux" en temps de crise, on croit rêver. On dirait que ce sont eux les petits princes qui restent en dépit de tout sur leur trône. Qui va payer ? Il y a là une notion de l’État assez mystique qui me parait encore hallucinant de voir de nos jours. Ah ça, on est laïque, du coup, on lance nos prières à l’État et on lui crache dessus parce qu'il est impuissant.
Est-ce qu'un État, et par conséquent les politiques qui le dirigent, est puissant ? Bah non. La politique peut créer des règles, des lois, mettre en place des outils d'éducation, de solidarité, etc. mais ce n'est pas lui qui nous donne un emploi, nous divertie, nous soigne, nous donne à manger... On voudrait pourtant qu'il puisse tout faire. Il fait déjà bien assez. Mais proposer des services depuis plus de trente ans sans pouvoir les acheter, là c'est vouloir jouer à l'apprenti sorcier, ou l'apprenti dieu... allez dans le sens du peuple qui vous voit comme un dieu... "Oh mon Dieu !..." "heu non, je suis le percepteur, je ne fais que..." "oh mon Dieu !!!!" "heu ok... hum.. Prosterne-toi fidèle !"
C'est comme ça qu'on en vient à réclamer des comptes des politiques, réclamer des promesses qui bien sûr ne seront jamais tenues, c'est comme ça qu'on est sans cesse à rouspéter contre des politiques qui ne peuvent rien et qui continu de laisser croire le contraire parce que ça leur donne de l'importance, et sans surtout comme ça que ces dirigeants en vienne à prendre des mesures populistes, à faire le jeu de la com', à suivre les enquêtes d'opinion, à mentir sur les déficits et finalement par se casser la gueule...
Les dirigeants, ils sont là parce que le peuple leur a bien donné du pouvoir. Ce sont des putes qui ne proposent rien de moins que ce que le peuple réclame. On a ce qu'on mérite, on pourrait dire. Ce ne sont donc pas à eux de changer mais bien à nous de prendre conscience. Prendre conscience, que ces dettes sont les nôtres, qu'un surendettement, ça se rembourse et qu'il va falloir serrer la ceinture.
Après je vois à qui certains (il a bon dos celui-là^^) se lamenter de devoir faire appel à la Chine... Et oui et c'est quoi le problème ? Perte de souveraineté ? Bah quand on se met soi-même en difficulté, quand on est sous perfusion, on refuse l'aide de quelqu'un parce que son petit air asiatique nous revient pas ?! Ils ne viennent pas nous aider gratuitement ?... Naturellement, qui aide sans arrière pensée ? Est-ce que ça veut dire nécessairement qu'on est esclave de celui qui nous aide ? qu'il va nous imposer sa loi ? Pas nécessairement, c'est comme quand on aide un ami, on le fait à la fois par plaisir mais aussi parce que ça nous grandi, et qu'il y a sans doute une bonne manière d'en tirer quelque chose ; l'autre de son côté, n'a pas non plus à être "l'obligé" à vie. De la même manière quand on vient en aide à la Grèce qui est proche de l'arrête cardiaque, c'est assez ubuesque de le voir demander l'autorisation à son peuple si elle peut... être sauvée ou non. Le mec qui crève, il ferme sa gueule et il laisse faire le médecin. Quand on crève d'un cancer du poumon, on se plaint pas d'avoir trop fumé. Démocratie, mes fesses... c'est une manœuvre politique personnelle d'un dirigeant pour sauver la face. La sienne, pas celle de son pays. Et on a la bassesse de croire en ça. Quand Chirac dissout l'assemblée donc c'est par une poussée de conscience politique démocratique ? pas du tout... c'est une manœuvre de joueur de poker qui voit que l'opinion est en train de l'échapper et qui essaye de récupérer ce qui reste pour relancer la machine pour encore cinq années supplémentaires. La démocratie... Pff. Piège à cons oui. C'est l'un de ces mots magiques, comme "racisme", "humanité", qu'on ne peut attaquer. Dès qu'on le sort de la manche, la partie est terminée. La démocratie a toujours raison...
Bref^^ chui pour la baisse des retraites, l'augmentation de la TVA sur les produits de grandes marques (quand on achète des pâtes personne nous obligent à acheter celle qu'on a vu à la TV - elles sont peut-être meilleures, bah si on a les moyens, on paye une taxe plus grande) et tout le reste... Et croyez bien que je suis le premier à bénéficier des aides de l’État et que ce que je réclame, je serai le premier à en "souffrir". Faut arrêter de jouer les enfants gâtés. Quand c'est la crise, on se sert la ceinture, on travaille plus et on cotise plus. Faut pas être un singe savant pour comprendre ça. L'argent ça tombe pas du ciel.(Et purée... la taxe sur les transactions financières qui va toujours pas passer...)
J'étais déjà assez dubitatif sur la démocratie, alors quand on réclame des référendum pour tout et n'importe quoi ça me semble parfaitement suspect. Dès qu'on est pas d'accord sur une mesure mise en place par un gouvernement élu, l'opposition va réclamer un débat et un référendum. Une candidate socialiste en France en 2007 vantait les mérites de la "démocratie participative"... J'appelle ça de la démagogie ou du populisme.Fair a écrit : Je suis d'avis qu'un gouvernement ne doit pas faire "TOUT" ce que la population demande. Il doit faire ce qui est le mieux pour elle (bon, c'est aussi relatif, mais quand on vote on sait quand même pour qui).
Par contre, il me semble qu'il aurait été préférable de faire un référendum à l'approche d'un endettement critique. Avant d'emprunter plus, de s'endetter un maximum, on pourrait peut être demander à la population si elle ne serait pas prête à faire des "sacrifices raisonnables" avant qu'il ne soit trop tard.
On a ici un gouvernement qui c'est endetté au delà de ses capacités, sans demander l'avis de personne. Et maintenant, il veut faire un référendum pour savoir si le peuple préfère un programme d'austérité ultra sévère ou refuser et, peut être sortir de l'Euro, et envenimer considérablement la situation du pays.
Il me semble qu'une consultation populaire aurait été de mise bien avant la date de "non retour".
A+
Le peuple vote, les politiques décident. Est-ce qu'on en a à un tel point de suspicion à l'égard de la classe politique pour vouloir un droit de décision automatique sur toutes les décisions ? Est-ce que le peuple est compétent et est capable de tout comprendre ? Je ne vais pas prendre les gens pour des cons mais non avoir un avis sur tout c'est bien, mais avoir le droit de faire valoir son opinion pour seul prétexte qu'elle vaut bien l'opinion d'un politique corrompu, c'est trop.
J'ai halluciné en voyant les réactions à la décision du PM grec de faire un référendum. "Enfin on va entendre la voix du peuple." Comme ça a été dit, le peuple, on lui demanderait son avis sur tout, il déciderait de payer moins d'impôts tout en bénéficiant de plus d'aide sociale. Les politiques sont peut-être des technocrates au service de leur seule carrière mais on peut imaginer qu'ils ont au moins une cohérence dans leurs prises de décision. On ne peut pas en être sûr, mais il y a plus de chance que ce soit le cas que si on demandait au peuple de se gouverner lui-même.
D'ailleurs, ce populisme et cette volonté de faire plaisir au peuple, de vouloir mettre ses opinions au milieu de tout au détriment d'une cohérence de fond, on l'a voit déjà depuis un moment et c'est ce qui a plongé nos pays dans la crise. On a sans doute les dirigeants qu'on mérite mais des politiques qui ont eu le courage de ne pas aller dans le sens du poil du peuple, dire la vérité, ne pas promettre monts et merveilles... il y en a eu. En France, je citerai vite fait, Rocard. Il n'a jamais eu l'occasion d'avoir la main, c'est bien dommage.
Donc aujourd'hui, tout le monde tombe sur la tête de ces pauvres politiques qui ont creusé les déficits alors que c'est le peuple qui les a mis en place pour qu'ils mettent en œuvre des politiques sociales dont on ne pouvait se permettre. Les aides sociales ce n'est pas "bénéficier" de fric tombé du ciel, c'est bénéficier d'une aide quand on a soi-même participé à l'effort collectif. Bien sûr qu'il y en aura toujours qui auront toujours besoin plus d'aides que d'autres, à certains moments, et d'autres qui n'en auront jamais. C'est la solidarité. Mais il y a une forme de zozoterie, une arnaque, de croire, de se laisser croire, que l'argent tombe du ciel et que l’État providence doit répandre les aides telle la semeuse sur les piécettes. Pour certains, les aides doivent bénéficier à tous ! entendez, il faut que l’État se saigne pour nous aider. Un peu comme si tout ce qu'on lui filait en impôts devait nous revenir en retour sous forme "d'argent blanchi" par la grâce de Dieu -- de l’État pardon. On a l'impression d'avoir un État pingre, cruel, qui met des fonctionnaires en retraite, refuse d'augmenter leur salaire, qui supprime des enseignants... misère ! C'est le Roi Jean Sans terre ! Que fait Robin des bois pour nous rendre cet argent qu'on nous vole ! -- Quel argent ?! l'argent de qui ? L'argent de l’État, on l'oublie un peu, c'est le nôtre. Mais ça va dans tous les sens. Quand on parle de la dette publique à un Français, il haussera les épaules "m'en fout c'est pas mon argent, en revanche, il ferait bien d'augmenter les pensions ! rapiats !" Vive la cohérence. Le surendettement de nos pays, c'est surtout pas le nôtre. Ou au mieux, c'est la faute des dirigeants qui sont des incompétents. C'est un peu le cas, mais si ça l'est c'est justement parce qu'ils refusent depuis trop longtemps de faire de la pédagogie et d'expliquer en quoi une dette publique concernait tout le monde. Quand certains parlent "acquis sociaux" en temps de crise, on croit rêver. On dirait que ce sont eux les petits princes qui restent en dépit de tout sur leur trône. Qui va payer ? Il y a là une notion de l’État assez mystique qui me parait encore hallucinant de voir de nos jours. Ah ça, on est laïque, du coup, on lance nos prières à l’État et on lui crache dessus parce qu'il est impuissant.
Est-ce qu'un État, et par conséquent les politiques qui le dirigent, est puissant ? Bah non. La politique peut créer des règles, des lois, mettre en place des outils d'éducation, de solidarité, etc. mais ce n'est pas lui qui nous donne un emploi, nous divertie, nous soigne, nous donne à manger... On voudrait pourtant qu'il puisse tout faire. Il fait déjà bien assez. Mais proposer des services depuis plus de trente ans sans pouvoir les acheter, là c'est vouloir jouer à l'apprenti sorcier, ou l'apprenti dieu... allez dans le sens du peuple qui vous voit comme un dieu... "Oh mon Dieu !..." "heu non, je suis le percepteur, je ne fais que..." "oh mon Dieu !!!!" "heu ok... hum.. Prosterne-toi fidèle !"
C'est comme ça qu'on en vient à réclamer des comptes des politiques, réclamer des promesses qui bien sûr ne seront jamais tenues, c'est comme ça qu'on est sans cesse à rouspéter contre des politiques qui ne peuvent rien et qui continu de laisser croire le contraire parce que ça leur donne de l'importance, et sans surtout comme ça que ces dirigeants en vienne à prendre des mesures populistes, à faire le jeu de la com', à suivre les enquêtes d'opinion, à mentir sur les déficits et finalement par se casser la gueule...
Les dirigeants, ils sont là parce que le peuple leur a bien donné du pouvoir. Ce sont des putes qui ne proposent rien de moins que ce que le peuple réclame. On a ce qu'on mérite, on pourrait dire. Ce ne sont donc pas à eux de changer mais bien à nous de prendre conscience. Prendre conscience, que ces dettes sont les nôtres, qu'un surendettement, ça se rembourse et qu'il va falloir serrer la ceinture.
Après je vois à qui certains (il a bon dos celui-là^^) se lamenter de devoir faire appel à la Chine... Et oui et c'est quoi le problème ? Perte de souveraineté ? Bah quand on se met soi-même en difficulté, quand on est sous perfusion, on refuse l'aide de quelqu'un parce que son petit air asiatique nous revient pas ?! Ils ne viennent pas nous aider gratuitement ?... Naturellement, qui aide sans arrière pensée ? Est-ce que ça veut dire nécessairement qu'on est esclave de celui qui nous aide ? qu'il va nous imposer sa loi ? Pas nécessairement, c'est comme quand on aide un ami, on le fait à la fois par plaisir mais aussi parce que ça nous grandi, et qu'il y a sans doute une bonne manière d'en tirer quelque chose ; l'autre de son côté, n'a pas non plus à être "l'obligé" à vie. De la même manière quand on vient en aide à la Grèce qui est proche de l'arrête cardiaque, c'est assez ubuesque de le voir demander l'autorisation à son peuple si elle peut... être sauvée ou non. Le mec qui crève, il ferme sa gueule et il laisse faire le médecin. Quand on crève d'un cancer du poumon, on se plaint pas d'avoir trop fumé. Démocratie, mes fesses... c'est une manœuvre politique personnelle d'un dirigeant pour sauver la face. La sienne, pas celle de son pays. Et on a la bassesse de croire en ça. Quand Chirac dissout l'assemblée donc c'est par une poussée de conscience politique démocratique ? pas du tout... c'est une manœuvre de joueur de poker qui voit que l'opinion est en train de l'échapper et qui essaye de récupérer ce qui reste pour relancer la machine pour encore cinq années supplémentaires. La démocratie... Pff. Piège à cons oui. C'est l'un de ces mots magiques, comme "racisme", "humanité", qu'on ne peut attaquer. Dès qu'on le sort de la manche, la partie est terminée. La démocratie a toujours raison...
Bref^^ chui pour la baisse des retraites, l'augmentation de la TVA sur les produits de grandes marques (quand on achète des pâtes personne nous obligent à acheter celle qu'on a vu à la TV - elles sont peut-être meilleures, bah si on a les moyens, on paye une taxe plus grande) et tout le reste... Et croyez bien que je suis le premier à bénéficier des aides de l’État et que ce que je réclame, je serai le premier à en "souffrir". Faut arrêter de jouer les enfants gâtés. Quand c'est la crise, on se sert la ceinture, on travaille plus et on cotise plus. Faut pas être un singe savant pour comprendre ça. L'argent ça tombe pas du ciel.(Et purée... la taxe sur les transactions financières qui va toujours pas passer...)