L'instinct dans tous ses états.
Publié : 12 déc. 2011, 22:51
Bonjour à tous et à toutes,
j’ai eu envie d’initier cette file à la lecture de celle-ci.
Reste-il un instinct chez l’Homme ?
L’Instinct, matrice fondatrice des comportements animaux, perdurent-ils en l’Homme au point de pouvoir en déduire, comme je l’ai lu chez certains, qu’il explique ce que nous sommes devenu ? En partie, c’est un fait. Mais est-ce tout ?
Explique-t-il l’émergence de la notion de bien et de mal ? Idem.
Je suis sceptique.
Par exemple, comparons le cas de ces ratsaux Hommes.
Le rat libère son compagnon et, le plus souvent, lui cède un morceau de chocolat (sans doute pour l’aider à se remettre d’une émotion qui a failli lui valoir un arrêt cardiaque. Et là on aurait conclue que la captivité chez les rats fragilise le myocarde... non, je rigole)
Bon. Et nous alors ?
Comment se fait-il que 80% des richesses ne profitent qu’à 20% des Hommes ? (Et encore, je suis optimiste)
Comment se fait-il que nous tolérions qu’un enfant meure de faim toutes le 3 secondes ? Etc.
Nous savons tous que nous pourrions nourrir tout le monde. Ceux qui prétendent le contraire… et bien… peuvent le prétendre !
Comment se fait-il que le bien commun passe, la plupart du temps (là encore, je suis optimiste) APRES le bien individuel ?
La tendance s’accélère. J’en veux pour preuve l’émergence (encore elle) d’une civilisation, pourtant bien informée de pas mal de choses (contrairement à celles qui l’ont précédées), qui sacrifie ses propres membres sur l’autel de l’efficacité, de la performance et du profit les notions les plus élémentaires de solidarité et, disons le, de simple humanité.
Je note au passage que ce sacrifice s’effectue au profit de quelque uns au détriment du plus grand nombre (qui a dit l’instinct de domination ?). En tout cas, bien joué les mecs (ceux qui tirent les marrons du feu sans se brûler) !
Ce phénomène n’est pas observable entre contrées lointaines, sans contacts directes les unes avec les autres. Ceci pourrait nous faire dire, et justifier cela, en disant la mort dans l’âme : loin des yeux loin du cœur. Non. Pas du tout. Nous nous infligeons cette « maltraitance » entre gens de bonne compagnie, si j’ose dire…
Alors ? Il est où notre instinct social, au final ?
Et notre instinct de survie alors ?
Car à ce rythme là, disons-le franchement, l’Homme ne va pas faire de vieux os. Il n’aura pas besoin d’une bonne vieille météorite telle qu’en ont connus les dinosaures pour se rendre ad patres ad vitam aeternam. On voudrait s’auto-décaniller qu’on ne pourrait pas mieux s’y prendre ! C’est qu’on est sacrément malin, nous les Humains !
Maintenant, vous me direz, si on jette un coup d’œil en arrière, ce n’est pas reluisant non plus. Sauf que nos camarades de l’ancien temps ne possédaient pas encore, notamment, nos charmants joujoux et que, de ce fait, le terrain de jeu s’en trouvait quelque peu réduit. Les dégâts collatéraux aussi. Quoique…
Autre réflexion : ça remonte à quand, en nombre d’années, le moment où l’Homme ne sacrifiait pas l’Homme pour le compte de l’Homme ? C’est bizarre mais ça me rappelle une autre question !
Les instincts « humains » ne survivent pas, à mon avis, à un examen approfondi. Les exemples d’exception sont légion. A tel point qu’ils ne peuvent plus être relégués au simple rang d’exception ; cette dernière ne pouvant échoir (si je comprends le sens de ce mot) que rarement et/ou en des circonstances exceptionnelles sortant du cadre d’une « certaine normalité… » Non. Ils sont la règle.
Je me demande, au fond, s’il est possible que l’on soit un peu régit pas l’instinct par moment (à ne pas confondre avec le conditionnement et/ ou le réflexe) et pas du tout à d’autres moments. L’instinct par interim quoi. Je ne doute pas qu’il y ait « des restes » d’instinct en nous. Un peu comme de vieilles peaux qui s’effilochent et nous font croire parfois que nous sommes restés des animaux. Bien sur, il y a l’organisme et son métabolisme. Etc. Mais ils ont été très largement supplantés par « autre chose ».
Conclusion possible mais douteuse :
Si le comportement individualiste de l’Homme, à propension auto-destructrice, s’explique exclusivement par la chimio-biologie, alors c’est plus la peine de s’en faire. Dame Nature se_char-ge-de-tout. De tout je vous dis !
Cordialement, Jean-Alain
j’ai eu envie d’initier cette file à la lecture de celle-ci.
Reste-il un instinct chez l’Homme ?
L’Instinct, matrice fondatrice des comportements animaux, perdurent-ils en l’Homme au point de pouvoir en déduire, comme je l’ai lu chez certains, qu’il explique ce que nous sommes devenu ? En partie, c’est un fait. Mais est-ce tout ?
Explique-t-il l’émergence de la notion de bien et de mal ? Idem.
Je suis sceptique.
Par exemple, comparons le cas de ces ratsaux Hommes.
Le rat libère son compagnon et, le plus souvent, lui cède un morceau de chocolat (sans doute pour l’aider à se remettre d’une émotion qui a failli lui valoir un arrêt cardiaque. Et là on aurait conclue que la captivité chez les rats fragilise le myocarde... non, je rigole)
Bon. Et nous alors ?
Comment se fait-il que 80% des richesses ne profitent qu’à 20% des Hommes ? (Et encore, je suis optimiste)
Comment se fait-il que nous tolérions qu’un enfant meure de faim toutes le 3 secondes ? Etc.
Nous savons tous que nous pourrions nourrir tout le monde. Ceux qui prétendent le contraire… et bien… peuvent le prétendre !
Comment se fait-il que le bien commun passe, la plupart du temps (là encore, je suis optimiste) APRES le bien individuel ?
La tendance s’accélère. J’en veux pour preuve l’émergence (encore elle) d’une civilisation, pourtant bien informée de pas mal de choses (contrairement à celles qui l’ont précédées), qui sacrifie ses propres membres sur l’autel de l’efficacité, de la performance et du profit les notions les plus élémentaires de solidarité et, disons le, de simple humanité.
Je note au passage que ce sacrifice s’effectue au profit de quelque uns au détriment du plus grand nombre (qui a dit l’instinct de domination ?). En tout cas, bien joué les mecs (ceux qui tirent les marrons du feu sans se brûler) !
Ce phénomène n’est pas observable entre contrées lointaines, sans contacts directes les unes avec les autres. Ceci pourrait nous faire dire, et justifier cela, en disant la mort dans l’âme : loin des yeux loin du cœur. Non. Pas du tout. Nous nous infligeons cette « maltraitance » entre gens de bonne compagnie, si j’ose dire…
Alors ? Il est où notre instinct social, au final ?
Et notre instinct de survie alors ?
Car à ce rythme là, disons-le franchement, l’Homme ne va pas faire de vieux os. Il n’aura pas besoin d’une bonne vieille météorite telle qu’en ont connus les dinosaures pour se rendre ad patres ad vitam aeternam. On voudrait s’auto-décaniller qu’on ne pourrait pas mieux s’y prendre ! C’est qu’on est sacrément malin, nous les Humains !
Maintenant, vous me direz, si on jette un coup d’œil en arrière, ce n’est pas reluisant non plus. Sauf que nos camarades de l’ancien temps ne possédaient pas encore, notamment, nos charmants joujoux et que, de ce fait, le terrain de jeu s’en trouvait quelque peu réduit. Les dégâts collatéraux aussi. Quoique…
Autre réflexion : ça remonte à quand, en nombre d’années, le moment où l’Homme ne sacrifiait pas l’Homme pour le compte de l’Homme ? C’est bizarre mais ça me rappelle une autre question !
Les instincts « humains » ne survivent pas, à mon avis, à un examen approfondi. Les exemples d’exception sont légion. A tel point qu’ils ne peuvent plus être relégués au simple rang d’exception ; cette dernière ne pouvant échoir (si je comprends le sens de ce mot) que rarement et/ou en des circonstances exceptionnelles sortant du cadre d’une « certaine normalité… » Non. Ils sont la règle.
Je me demande, au fond, s’il est possible que l’on soit un peu régit pas l’instinct par moment (à ne pas confondre avec le conditionnement et/ ou le réflexe) et pas du tout à d’autres moments. L’instinct par interim quoi. Je ne doute pas qu’il y ait « des restes » d’instinct en nous. Un peu comme de vieilles peaux qui s’effilochent et nous font croire parfois que nous sommes restés des animaux. Bien sur, il y a l’organisme et son métabolisme. Etc. Mais ils ont été très largement supplantés par « autre chose ».
Conclusion possible mais douteuse :
Si le comportement individualiste de l’Homme, à propension auto-destructrice, s’explique exclusivement par la chimio-biologie, alors c’est plus la peine de s’en faire. Dame Nature se_char-ge-de-tout. De tout je vous dis !
Cordialement, Jean-Alain