Blasphémateur a écrit :
Bonne idée. Je parle cependant de la situation du Québec et je ne me considère pas assez informé pour parler de ce qui se passe ailleurs
Merci pour ces chiffres, et n'étant pas plus spécialiste de la situation du Québec que vous ne l'êtes de celle de la France, je vais donc essayer d'analyser vos sources selon cette contrainte.
Blasphémateur a écrit :
Les statistiques officielles du Québec font état d’un taux de chômage quasiment deux fois supérieur à celui des natifs pour l’ensemble des immigrants (13% contre 7%). Chez les immigrants récents, c’est encore pire : 19%. Par ailleurs, les taux d’activité des immigrants sont également plus faibles. Globalement, à peine un immigrant sur deux parmi ceux arrivés il y a 5 ans ou moins travaille.
http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/soci ... 6-2010.htm
Soyons précis sur les chiffres, voulez-vous, votre source parle en 2010 de 7.2% pour les personnes nées au Canada et de 12.5% pour les immigrants, pourquoi arrondir au plus bas pour l'un et au plus haut pour l'autre, les chiffres sont là, prenons-les comme tels.
Donc, ce n'est plus quasiment deux fois supérieur, c'est environ 1.74 supérieur.
Est-ce surprenant ? Analysons plus en profondeur.
Tout d'abord, nous pouvons constater d'autres chiffres depuis 2006 d'après votre même source, à savoir que le taux de chômage est supérieur 5 ans après l'immigration qu'au début et inférieur après 10 ans.
C'est, il me semble, très probablement lié au temps nécessaire pour s'intégrer ( notamment la langue [1] ). N'est-ce pas plutôt le signe d'une politique d'immigration en échec de la part du Québec ( Apprentissage de la langue, suivi de la formation professionnelle des immigrants par exemple, on voit ça assez souvent en France ) ? Quelles sont les causes sous-jacentes à ce phénomène, ont-elles été seulement étudiées, autres que le "C'est la faute des étrangers, les étrangers tous dehors" ?
[
1] 65,1 % des personnes immigrantes connaissaient le français; chez les travailleurs qualifiés, cette proportion atteignait 77,3
Blasphémateur a écrit :
Je viens de feuilleter quelques mémoires déposés lors de la dernière consultation sur les niveaux d’immigration et je note notamment :
-Le CRE de l’Abitibi-Témiscamingue
-Le CRE de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent
-L’UPA
Je n’ai pas fait le tour, il y en a sûrement d’autres.
Je ne connais pas tous ces sigles, c'est bien de les feuilleter, en donner les sources, ce serait encore mieux.
Blasphémateur a écrit :
Le terme « massive » peut en effet être subjectif. Toutefois, les niveaux accueillis depuis 2004 tourne autour de 45 000 en moyenne et encore plus depuis 2 ans (50-55 000). Ces niveaux sont nettement supérieurs aux moyennes historiques (aux alentours de 30 000, souvent moins).
http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/soci ... gr/602.htm
Ces niveaux d’immigration correspondent à un taux annuel de 0,6%. Si on compare avec les autres pays occidentaux, il n’y en a à peu près aucun qui a un tel taux d’immigration :
http://www.nationmaster.com/graph/imm_n ... ation-rate
Par exemple, c’est nettement supérieur au taux de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Sachant qu’il s’agit de niveau historiquement jamais égalé sur une longue période et qui est nettement supérieur à ce qu’il y a ailleurs dans le monde, je crois que le terme « massive » est approprié.
Ce 0.6% vient d'où ? Moi, je vois le chiffre de 45 209 immigrants au Québec en 2008 d'après votre source, pas de 0.6%, je suppose que c'est un ratio lié au nombre d'habitants au Québec, soyez gentil, évitez de me le faire deviner, dites-le, c'est bien plus simple.
En attendant votre confirmation, je prends ce chiffre de 0.6% bien qu'il faudrait donc s'assurer que cela qualifie bien les données de 2008, car votre autre source comparative parle de 2008, elle. Et que nous apprend-elle ? Que le Canada est à 5.62 migrants pour mille habitants, soit en vingtième position. Mais je ne vois pas des chiffres pour le Québec, difficile de comparer quoi que ce soit dans ces conditions.
Blasphémateur a écrit :
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain dont voici le mémoire (Chambre de commerce du Montréal métropolitain) souhaitait 65 000 immigrants/an pour, soutient-elle, combler la pénurie de main-d’œuvre. La ministre de l’immigration justifie elle-même ses politiques par cette supposée pénurie de main-d’œuvre.
http://www.assnat.qc.ca/Media/Process.a ... e/vG7/YWzz
On ne doit pas avoir les mêmes notions de part et d'autre de l'Atlantique, chez nous, en France, les chambres de commerce et les gouvernements ne sont pas vraiment des lobbies patronaux.
Blasphémateur a écrit :
Je ne dis pas que l’immigration ne puisse jamais avoir un impact positif. Peut-être que ce fut le cas de la France à cette époque. Toutefois, vous avez dit que l’immigration a nécessairement et toujours un impact positif. Je ne crois pas que la situation de la France de l’après-guerre puisse se comparer à celle du Québec des années 2000. Que je sache, il n’y a absolument rien qui prouve que l’immigration soit positive pour l’économie. Si oui, j’attends les sources (ex. des articles scientifiques, c-à-d publiés dans des revues avec comité de révision par les paires et non des rapports publiés par certains lobbies qui ont des intérêts à défendre)
C'est vous qui lanciez ce sujet, c'est donc à vous de montrer que l'immigration a un impact négatif sur l'économie.
Blasphémateur a écrit :
J’ai un peu de difficulté à accepter le concept d’emploi que personne ne veut faire sauf les immigrants. S’il n’y a réellement personne chez les non immigrants qui veut occuper ces emplois, peut-être est-ce simplement dû au salaire misérable qui est offert.
En France, c'est quasiment exclusivement des populations d'origine africaine ou magrébine qui ramassent les poubelles, travail plutôt pénible ( moins depuis la mécanisation des véhicules de ramassage ), et pourtant les salaires ne sont pas si horribles pour un travail sans aucune qualification requise,
soit 1 000 euros nets par mois plus les primes en début de carrière. Pour info, en début de carrière, étant diplômé universitaire en informatique, je gagnais moins, je gagnais 1 000 euros nets et n'ai jamais vu une prime.
Cet exemple me paraît assez bon, d'emploi que les locaux ne veulent pas faire. Est-ce applicable au Québec ?