Hallucigenia a écrit :Je ne vois pas bien ce qui te défrise là-dedans, au point de parler de "troll", de "niveau maternel" et de "concours de bites".
Ca:
Et en France, vous en êtes où avec l'extrême-droite ? Ah oui, 20% quand même. Et un président en exercice qui flirte avec la droite de la droite... la paille, la poutre, et toussa.
C'est quoi la pertinence de ce type de réflexion quand il s'agit d'une discussion sur l'extrême-droite en Allemagne ?
Qu'on dise que l'article exagère, oui, surement, c'est probable, mais répondre ça, c'est du troll. En quoi le fait qu'il y ait une sympathie plus grande pour l'extrême-droite en France est un argument pour dire que l'article exagère sur la situation allemande ?
C'est pourtant bien ce que suggérait ta phrase : "des exemples de villages entièrement contrôlés par des néo-nazis qui martyrisent les habitants qui n'adhèrent pas à leurs idées". Alors qu'en réalité, Der Spiegel parle juste d'un hameau de 10 maisons, dont 7 sont habitées par des brutes du NPD.
Ba oui, j'ai parlé de village, il me semble que c'est plus ou moins synonyme de hameaux non?
j'ai dit que:
-il y a une résurgence (=retour) du phénomène de l'extrême-droite violente en Allemagne de l'est. Dans la mesure où ça avait quasiment disparu, même un petit retour est un retour il me semble.
Je sais parfaitement que ça reste très marginal et je n'ai pas dit que ça posait un problème énorme.
-il y a des exemples de village sous contrôle de l'extrême-droite et c'est bien le cas il me semble. J'ai pas parlé d'invasion ou de villes entières sous l'autorité de milices non plus, juste d'exemple de village où l'importance de l'extrême-droite donne une impunité aux militants du cru pour martyriser ceux qui ne sont pas de leur bord.
A la limite, on peut me reprocher une utilisation qui peut prêter à confusion du terme village au lieu de hameaux.
De toute manière, qu'on me détrompe sur le sujet ne me gène pas, tant qu'on donne des arguments valables.
Et systématiquement dans ces émissions, dès qu'on parle de l'Allemagne, ces abrutis se croient spirituels en balançant une pauvre vanne mille fois entendue en lien avec le nazisme. 75 ans après la fin de la guerre, on a l'impression que pour les français l'Allemagne se réduit encore à ça. C'est assez pitoyable.
Il est réel que la France, mais ce n'est pas le seul pays, a un énorme problème avec la seconde guerre mondiale. Que ça soit les politiciens, les artistes...il y a une sorte de culte de la mémoire qui fait qu'on n'aborde dans les médias, les relations européennes qu'au travers du prisme de ce passé.
Du coup, les relations franco-allemande sont vu comme une sorte de continuation de la réconciliation au sortir de la guerre alors que ça fait quand même un moment qu'on peut considérer que la réconciliation est actée.
Je pense que ça fait partie de la culture politique. Les français ont l'impression de décliner et comme la population vieillit, il y a une peur réelle du déclassement, du coup, ils s'enferment dans une contemplation du passé et un conservatisme qui fait le lit de l'extrême-droite. Et comme c'est dans l'air du temps, les médias reflètent cela avec des sujets sur ce passé précis.
Il y a un peu une sorte d'orgueil blessé, à savoir qu'au sortir de la seconde guerre mondiale, c'est installé un nationalisme un peu exacerbé et la croyance dans une France comme grande puissance. Sauf que les évènements actuels montre que la France n'a pas la puissance et ce depuis longtemps, qu'elle s'imaginait avoir.
C'est un choc idéologique qui fait aussi le bonheur de l'extrême-droite qui prétend que demain on rase gratis mais sert aussi les autres partis qui disent tous actuellement qu'ils vont refonder la France et lui redonner son lustre d'antan (lustre fantasmé évidement...)
Cela dit, ce type de stéréotypes n'est pas l'apanage des médias français. La crise en Grèce, par exemple, a réveillé des vieux démons dans le nord de l'Europe aussi, avec des caricatures un peu faciles et datés qui sont ressortis.
Je n'ai pas eu l'occasion de lire beaucoup d'article de la presse du sud de l'Europe, mais je suppose que les Allemands, les Hollandais...ont eu leur lots de stéréotypes quasi racistes.
Récemment j'ai lu un édito du new york times qui parlait de la campagne présidentielle française et qui ressortait les clichés habituels sur la France pays socialiste (mais gouverné par la droite depuis 10 ans...), pays de râleurs, pays d'égocentriques...
J'aurais tendance à me dire que les clichés ont la vie facile en période de crise (déjà que c'est pas dur en période d'embellie.)