euthanasie travaux commission asssemblee national
Publié : 23 mars 2012, 17:55
comme teaser j'ai copier/coller le temoignage de M. boisvert.
j'ai souligner les passage sur l'orientation (influence en fonction de leurs croyances personnel) que les medecins donnent a leurs patients et les commentaires sur la ''sedation terminal''
j'aurais cru que le copier/coller etait plus digeste que mes commentaires.... c ben pour dire hein! ceci dit je comprend et et me range.
j'en profite pour souligner que j'apprecie toute la lalitude(dans les commentaires) donner au participant du forum dont je fait recement parti. c'est remarquable.
j'ai tire ca d'ici:
http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parl ... 00309.html
il semble qu'il y ait une volonte politique de faire un pas de l'avant dans le chemin menant au libre choix. eventuellement les medecin n'auront plus droit de vie et de mort, selon leurs croyances, sur leurs patients.
je remarque aussi que aucune eglise n'a ete recu a temoigner.
Et l'autre chose qui me mystifie un peu, c'est que les gens de soins palliatifs nous disent que des demandes d'euthanasie sont excessivement rares, qu'il y a des demandes de... l'expression de souhaits de mort, mais que, dans la majorité des cas, quand on traite bien la souffrance, quand on accompagne bien ces personnes-là, ce qui est le propre de la vocation des soins palliatifs, ces demandes-là diminuent considérablement et qu'on reste avec quelques cas.
Alors, hier, j'ai demandé notamment au Dre Annie Tremblay, qui est psycho-oncologue à l'Hôtel-Dieu, qui nous disait que c'était très rare, comment on pouvait expliquer alors que, dans la population -- et nous, comme parlementaires, on reçoit beaucoup de témoignages aussi -- il y avait autant de gens qui nous parlaient de fins de vie atroces, difficiles, de gens qu'ils avaient accompagnés qui souhaitaient mourir, abréger leurs souffrances et que, quand on parle aux gens des soins palliatifs, on nous dit que c'est très, très exceptionnel. Ils m'ont dit: C'est parce que c'est un manque de ressources, ces gens-là sont mal accompagnés, et, s'ils étaient bien accompagnés, ils ne demanderaient pas la même chose. Qu'est-ce que vous répondez à ça?
M. Boisvert (Marcel): Bien, je vais vous rappeler ce que j'ai dit tantôt. Il est très facile, inconsciemment -- je n'accuse pas mes ex-collègues, là, de malversation -- il est très facile, on sait que ça se produit -- je vais le dire comme ça -- on sait que ça se produit que les médecins, selon leurs croyances -- forcément, en soins palliatifs, leurs croyances, vous savez ce qu'elles sont -- ils dirigent la conversation.
Je cherche un témoignage ici, là, de Kessel, le célèbre Kessel, O.K. Il dit à peu près quelque chose comme ça: Les personnes qui militent contre une aide... C'est ma traduction, d'accord, dans un autre livre que j'ai ici: Les personnes qui militent contre une aide médicale à mourir prétendent inlassablement que, la plupart du temps, toute souffrance peut être soulagée, la souffrance beaucoup moins fréquente, presque toujours soulagée. Mais, à l'évidence, face à l'évidence que les mourants ne bénéficient pas, ne sont pas toujours soulagés par les soins palliatifs, qu'est-ce qu'on fait pour ces gens-là, hein? Et c'est parce que la conversation a été dirigée.
Mme Hivon: Oui. O.K. J'aimerais vous amener sur la question de la sédation terminale. Si vous nous avez suivi un peu, vous savez aussi que c'est un, je dirais, un argument ou une réalité dont on nous fait part abondamment en matière de soins palliatifs, de dire qu'en fait que, quand on est face à un cul-de-sac, il y a toujours la sédation terminale, et que donc ce serait un argument pour dire que l'euthanasie n'est pas... n'est pas nécessaire.
Tantôt, vous l'avez évoqué brièvement. Moi, je me suis penchée un peu là-dessus parce que c'est quelque chose, pour le commun des mortels, avec quoi on n'est pas excessivement familier. Vous, vous semblez y voir un problème éthique.
J'aimerais juste que vous élaboriez un peu sur la question, selon vous, de la différence entre la sédation terminale et l'euthanasie.
M. Boisvert (Marcel): C'est essentiellement vouer un culte au mot «vie» plutôt qu'au mot «personne», c'est essentiellement ça.
Il y a des sédations terminales, je pense que le record, c'est au-delà de 30 jours. La moyenne, c'est moins, mais deux semaines... Si vous avez un patient... Moi, j'en ai eu, des patients en fin de vie, on en a fait, des sédations terminales. Effectivement, la première qui a été publiée dans ses moindres détails l'a été par mon directeur, Dr Mount, sur un de mes patients où j'avais fait la consultation. J'étais en congé de maladie, donc... Mais c'était ça. L'idée, c'était de... ce patient-là, il méritait, entre guillemets, il y avait toutes les justifications nécessaires pour mettre fin à sa vie qui était invivable. Elle est tellement invivable qu'on le rend inconscient de sa vie. Ça parle fort, ça, c'est explicite: sa vie, elle n'est pas vivable.
Je suis d'accord avec la sédation terminale si ce patient-là -- et j'en ai connu, on en a fait -- catholique qui dit: Docteur, je n'en peux plus de souffrir, endormez-moi, mais laissez le bon Dieu venir me chercher quand il en aura décidé. Il y a des patients à qui j'ai offert en dernière ressource, ils ont dit... Écoutez, moi, je suis d'accord avec vous, là, je ne peux pas faire une sédation terminale à l'hôpital: les médicaments, c'est les infirmières qui les contrôlent puis le pharmacien, je ne peux pas le faire. Puis, même si je le faisais, je me retrouverais derrière les barreaux. Je pense que je suis plus utile au chevet des malades que derrière les barreaux. Les patients disent: Bien oui, bien oui.
Mais j'ai eu des patients qui ont refusé une sédation terminale. Ils me disent: Ça fait des semaines que je souffre comme ça, ma famille n'en peut plus, puis vous me dites qu'il y a des chances que ça dure deux semaines, puis vous allez imposer ça à ma famille. Il dit: Je vais tenir le coup, puis espérons que je parte, parce qu'on n'était pas capables de les soulager. Il y a des douleurs qui ne se soulagent pas ou très mal, puis il y a des souffrances qui ne se soulagent pas, puis c'est celles-là, les pires.
Mais c'est un tout, ça, là, ce n'est pas A et B. Ce n'est pas des cartes d'un bord puis de l'autre. Alors, c'est comme ça. Alors, il faut... c'est s'attacher au V majuscule.
j'ai souligner les passage sur l'orientation (influence en fonction de leurs croyances personnel) que les medecins donnent a leurs patients et les commentaires sur la ''sedation terminal''
j'aurais cru que le copier/coller etait plus digeste que mes commentaires.... c ben pour dire hein! ceci dit je comprend et et me range.
j'en profite pour souligner que j'apprecie toute la lalitude(dans les commentaires) donner au participant du forum dont je fait recement parti. c'est remarquable.
j'ai tire ca d'ici:
http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parl ... 00309.html
il semble qu'il y ait une volonte politique de faire un pas de l'avant dans le chemin menant au libre choix. eventuellement les medecin n'auront plus droit de vie et de mort, selon leurs croyances, sur leurs patients.
je remarque aussi que aucune eglise n'a ete recu a temoigner.
Et l'autre chose qui me mystifie un peu, c'est que les gens de soins palliatifs nous disent que des demandes d'euthanasie sont excessivement rares, qu'il y a des demandes de... l'expression de souhaits de mort, mais que, dans la majorité des cas, quand on traite bien la souffrance, quand on accompagne bien ces personnes-là, ce qui est le propre de la vocation des soins palliatifs, ces demandes-là diminuent considérablement et qu'on reste avec quelques cas.
Alors, hier, j'ai demandé notamment au Dre Annie Tremblay, qui est psycho-oncologue à l'Hôtel-Dieu, qui nous disait que c'était très rare, comment on pouvait expliquer alors que, dans la population -- et nous, comme parlementaires, on reçoit beaucoup de témoignages aussi -- il y avait autant de gens qui nous parlaient de fins de vie atroces, difficiles, de gens qu'ils avaient accompagnés qui souhaitaient mourir, abréger leurs souffrances et que, quand on parle aux gens des soins palliatifs, on nous dit que c'est très, très exceptionnel. Ils m'ont dit: C'est parce que c'est un manque de ressources, ces gens-là sont mal accompagnés, et, s'ils étaient bien accompagnés, ils ne demanderaient pas la même chose. Qu'est-ce que vous répondez à ça?
M. Boisvert (Marcel): Bien, je vais vous rappeler ce que j'ai dit tantôt. Il est très facile, inconsciemment -- je n'accuse pas mes ex-collègues, là, de malversation -- il est très facile, on sait que ça se produit -- je vais le dire comme ça -- on sait que ça se produit que les médecins, selon leurs croyances -- forcément, en soins palliatifs, leurs croyances, vous savez ce qu'elles sont -- ils dirigent la conversation.
Je cherche un témoignage ici, là, de Kessel, le célèbre Kessel, O.K. Il dit à peu près quelque chose comme ça: Les personnes qui militent contre une aide... C'est ma traduction, d'accord, dans un autre livre que j'ai ici: Les personnes qui militent contre une aide médicale à mourir prétendent inlassablement que, la plupart du temps, toute souffrance peut être soulagée, la souffrance beaucoup moins fréquente, presque toujours soulagée. Mais, à l'évidence, face à l'évidence que les mourants ne bénéficient pas, ne sont pas toujours soulagés par les soins palliatifs, qu'est-ce qu'on fait pour ces gens-là, hein? Et c'est parce que la conversation a été dirigée.
Mme Hivon: Oui. O.K. J'aimerais vous amener sur la question de la sédation terminale. Si vous nous avez suivi un peu, vous savez aussi que c'est un, je dirais, un argument ou une réalité dont on nous fait part abondamment en matière de soins palliatifs, de dire qu'en fait que, quand on est face à un cul-de-sac, il y a toujours la sédation terminale, et que donc ce serait un argument pour dire que l'euthanasie n'est pas... n'est pas nécessaire.
Tantôt, vous l'avez évoqué brièvement. Moi, je me suis penchée un peu là-dessus parce que c'est quelque chose, pour le commun des mortels, avec quoi on n'est pas excessivement familier. Vous, vous semblez y voir un problème éthique.
J'aimerais juste que vous élaboriez un peu sur la question, selon vous, de la différence entre la sédation terminale et l'euthanasie.
M. Boisvert (Marcel): C'est essentiellement vouer un culte au mot «vie» plutôt qu'au mot «personne», c'est essentiellement ça.
Il y a des sédations terminales, je pense que le record, c'est au-delà de 30 jours. La moyenne, c'est moins, mais deux semaines... Si vous avez un patient... Moi, j'en ai eu, des patients en fin de vie, on en a fait, des sédations terminales. Effectivement, la première qui a été publiée dans ses moindres détails l'a été par mon directeur, Dr Mount, sur un de mes patients où j'avais fait la consultation. J'étais en congé de maladie, donc... Mais c'était ça. L'idée, c'était de... ce patient-là, il méritait, entre guillemets, il y avait toutes les justifications nécessaires pour mettre fin à sa vie qui était invivable. Elle est tellement invivable qu'on le rend inconscient de sa vie. Ça parle fort, ça, c'est explicite: sa vie, elle n'est pas vivable.
Je suis d'accord avec la sédation terminale si ce patient-là -- et j'en ai connu, on en a fait -- catholique qui dit: Docteur, je n'en peux plus de souffrir, endormez-moi, mais laissez le bon Dieu venir me chercher quand il en aura décidé. Il y a des patients à qui j'ai offert en dernière ressource, ils ont dit... Écoutez, moi, je suis d'accord avec vous, là, je ne peux pas faire une sédation terminale à l'hôpital: les médicaments, c'est les infirmières qui les contrôlent puis le pharmacien, je ne peux pas le faire. Puis, même si je le faisais, je me retrouverais derrière les barreaux. Je pense que je suis plus utile au chevet des malades que derrière les barreaux. Les patients disent: Bien oui, bien oui.
Mais j'ai eu des patients qui ont refusé une sédation terminale. Ils me disent: Ça fait des semaines que je souffre comme ça, ma famille n'en peut plus, puis vous me dites qu'il y a des chances que ça dure deux semaines, puis vous allez imposer ça à ma famille. Il dit: Je vais tenir le coup, puis espérons que je parte, parce qu'on n'était pas capables de les soulager. Il y a des douleurs qui ne se soulagent pas ou très mal, puis il y a des souffrances qui ne se soulagent pas, puis c'est celles-là, les pires.
Mais c'est un tout, ça, là, ce n'est pas A et B. Ce n'est pas des cartes d'un bord puis de l'autre. Alors, c'est comme ça. Alors, il faut... c'est s'attacher au V majuscule.