Exactement. En plus, cette "bonne nouvelle" est propagée par des gens qui ne peuvent même pas expliquer en quoi leur propre théorie serait scientifique, ni même expliquer les concepts qu'il sortent à tort et à travers. Il est même difficile de voir ce qu'ils recherchent vraiment. La conversion des sceptiques, d'accord, mais sur quel point? Au début Julien est arrivé en disant que l'évolution était un obscurantisme et que seule le créationnisme était scientifiquement démontré. Comme il n'a amené aucun argument qui se tenait, il s'est retranché dans le "d'accord, les deux théories sont à égalité". Mais, maintenant, que cherche-t-il encore à prouver? Que le créationnisme est une théorie valide? Non, puisqu'il ne montre jamais qu'elles seraient les preuves en faveur de la création (autre que le récit biblique, qui revient de plus en plus souvent car c'est leur seul véritable argument et il n'a rien de scientifique). Son but est de critiquer l'évolution uniquement, ou il s'explique mal sur ses motivations.
Je ne perds plus de temps à tenter la moindre élaboration de preuve en faveur de l'évolution. Comme d'autres je l'ai fait, mais ce genre de tentative est systématiquement ignoré par les partisans du créationnisme (qui ne tentent eux-même pas souvent d'exposer leurs idées dans un long texte synthétique et argumenté... le copier-coller, c'est plus simple), tout comme mes demandes d'explication sur leur théorie.
Pour les personnes véritablement intéressées par ce que les faits scientifiques racontent, i.e. l'évolution, voir le dossier hors-série de "Pour la Science" de juillet 2000. Je conseille particulièrement les articles:
- de Ricqlès, A., et H. le Guyader "L'origine des innovations évolutives dans le monde animal", p.20-26; qui discute des relations entre ontogénie et phylogénie, en mentionnant l'intérêt des gènes à homéoboîtes (dont je parle souvent, et sur lesquels je n'obtiens jamais de réponse).
- Steyer, J.S. "Les pattes des amphibiens, entre bricolage et innovation", p.54-59; qui discute des premiers tétrapodes et de la transition entre poissons et amphibiens, avec pleins d'espèces de transition.
- Battail, B. "L'origine des mammifères", p.112-118; sur la transition entre reptiles et mammifères avec, là encore, plein d'espèces de transition.
Jean-François