D'après l'auteur, le Cylindre de Cyrus, la Chronique de Nabonide et le Panégyrique de Cyrus " expriment le point de vue du conquérant. On y retrouve une interprétation stéréotypée, qui oppose systématiquement la conduite de Cyrus et celle de Nabonide. " (p.50)
L' " interprétation traditionnelle éveille la suspicion, tant elle est en accord avec l'image qu'a voulu donner la propagande perse elle-même. " (p.51)
" Le contraste systématique développé entre la conduite impie de Nabonide et la conduite pieuse de Cyrus ne doit pas non plus être considéré sans réserve. " (p.53)
" Dans ce texte (le Cylindre) ainsi que dans celui du Panégyrique, le roi babylonien est dénoncé pour avoir promu le culte du dieu-lune Sîn aux dépens de celui de Marduk. On sait en effet que, dès le début de son règne, Nabonide avait envisagé de restaurer le sanctuaire de Sîn dans la ville syrienne de Harran ; mais ce n'est qu'à son retour de Taima qu'il mit son projet à exécution. Les motivations de Nabonide restent du domaine de l'hypothèse : en tout cas, rien ne prouve avec certitude que, ce faisant, le roi se soit aliéné massivement l'appui des élites sociales babyloniennes. " (p.53)
" Cyrus se présente comme le restaurateur de bâtiments civils et cultuels laissé à l'abandon ... Qu'il s'agisse du sanctuaire d'Agadè,des murs de Babylone, d'une porte d'Uruk ou encore de la Ziggurat d'Ur, toutes ces constructions avaient déjà été restaurées par Nabonide, dont l'activité d'archéologue-restaurateur est abondamment documentée." (p.53-54)
Rien ne prouve donc la " défaite païenne " dont le livre de Daniel aurait du parler comme d'un événement important et qui, d'après vous, est un des éléments montrant que ce livre a été écrit bien plus tard.
Emmanuel