D'une part, il y a le Sommet lui-même qui est présenté comme une activité des plus profitables aux pays organisés et bien en place dans le monde, en particulier les États-Unis. Le Sommet est aussi présenté comme étant presque une panacée à tous les problèmes économiques et sociaux dans le monde, faisant miroiter le fait que si l'économie mondiale est mieux organisée et plus répandue dans les pays, même ceux du Tiers-Monde et en difficultés sociales et économiques, tous ces problèmes sociaux et économiques se résoudront dans les années à venir, et ce sera l'harmonie et l' «harmonisation» entre tous les pays acceptant les modalités du Sommet. On sait que, pertinemment, ce ne sera pas le cas, et qu'au contraire la mise en application de la mondialisation telle que le conçoit le Sommet, augmentera encore plus les problèmes sociaux et économiques des pays non «alignés» sur l'économie mondiale et n'ayant pas les mêmes priorités que les pays «puissants» en matière d'influence et d'établissement dans le monde, en particulier dans ces pays où les problèmes de différents ordres existent.
D'autre part, les autorités en chargent de l'organisation de «protection» du Sommet tentent de «démoniser» les groupes et les associations qui veulent participer au Sommet, sous formes de démonstrations, de conférences et de protestations de toutes sortes. Ces autorités entretiennent un climat de panique dans la population, en sous-entendant que la plupart des démonstrations seront presque semblables à celles causées par des terroristes et des anarchistes, prévoyant un chaos qui perturbera les activités du Sommet, et celles de la population en général. En prenant connaissance des mesures de protection et de «réponse» aux démonstrations prévues, on serait porté à croire que les autorités québécoises et canadiennes envisagent des actes de vandalisme et de perturbation sociale comme il s'en produit couramment aux États-Unis lorsque des problèmes surviennent avec la police et les communautés ethniques, en particulier les Noirs dans les différentes villes américaines. Autrement dit, la paranoïa est bien entretenue, et, malheureusement, les médias en général portent attention et crédit à cet aspect négatif savamment entretenu par lesdites autorités, qui ne cessent de montrer à ces médias les mesures de protection mises en branle dans la ville de Québec.
Pour ceux qui sont le moindrement susceptibles à accepter la théorie du complot en matière politique, toute cette situation leur donnerait raison par rapport aux nouvelles et à l'ensemble des actions des autorités et des personnes responsables du Sommet, en faisant croire que le programme envisagé par le Sommet est la solution à tous les problèmes de société, alors que les organismes et associations de protestation sont les «méchants» et l' «ennemi» à combattre, pour des raisons qui sont biaisées et non représentatives de la réalité par rapport aux motifs de protestation et de démonstration de ces associations.
Le problème, c'est que la population ne reçoit que des renseignements savamment entretenus par les autorités et les responsables du Sommet, et que ces «renseignements» semblent prédominer et avoir plus d'impact et d'effet sur la population, que ceux présentés par les associations de protestation.
Il est à espérer que la «conscience sociale» sera plus ouverte et avertie des vrais enjeux de ce Sommet, mais je demeure «sceptique» sur cette prise de conscience de la population qui se fait passer ainsi un beau miroir aux alouettes... ou un sapin, quand on est Québécois !
Claudius