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Pour enfoncer le clou


Re: Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:violence et démocratie -- Stephan Langlois
Posted by André C. , Apr 26,2001,18:01 Index  Forum

«Mais je vous signale que les avantages (indus, j'en conviens) des amérindiens reposent d'abord et avant tout sur des traités signés entre les gouvernements colonisateurs et les peuples amérindiens. Aussi, on ne peut pas parler de discrimination raciale dans les avantages conférés aux groupes visés, puisque c'est d'accords "people-to-people" dont il est question.»

Je me permet de répondre en copiant une lettre que j'avais envoyée au journal La Presse, le 11 mars 1998 en réplique à un rapport émis par quatre universitaires qui déploraient que l'opinion publique s'opposait à l'augmentation des fonds publics consacrés aux autochtones. Le journal l'avait publié dans la rubrique de "La boîte aux lettres".

«PAS DE DROITS SANS OBLIGATIONS»

«Je désire réagir à l'opinion parue dans La Presse du 23 février dernier sous le titre:"Dépenser davantage pour les autochtones? L'opinion publique ne suit pas".
L'opinion publique ne suit pas?...et pour cause!

Quand mes impôts servent à payer des maisons aux autochtones, des études supérieures et des soins d'orthodontie à leurs enfants, alors que je suis incapable de me payer ces services, oui, j'ai la perception que la situation des autochtones est meilleure que la mienne. Surtout si je considère le fait qu'ils ne payent pas de taxe.

Pour ne pas en payer, ceux-ci invoquent des traités conclus à une époque où les taxes et les impôts servaient avant tout à enrichir les maîtres et à entretenir une armée le plus souvent d'oppression. Il me semble que les conditions ont changé et que de tels traités sont périmés.

Les Anglais ont émis le principe très démocratique «pas de taxe sans représentation» qui devrait valoir dans l'autre sens: pas de représentation sans taxe, pas de droit sans obligations.

Accorder des droits et des privilèges à une partie de la population en s'appuyant sur la notion de race mène tout droit à un régime d'apartheid propre à exacerber le racisme latent de la population.

Le problème autochtone n'est pas un problème de race, mais de mode de vie. C'est la confrontation d'une population nomade de chasseurs-cueilleurs avec la société industrielle. Celle-ci exerce un tel pouvoir d'attraction sur ces populations qu'elles abandonnent leur mode de vie nomade, mais également la culture qui l'accompagne avec toutes sortes de difficultés d'intégration.

Les fonds publics doivent servir à faciliter cette intégration et non pas à leur accorder des privilèges financiers et autres qui les maintiennent dans un état de dépendance.

Il faut éviter de pousser les autochtones à devenir des parasites de la société industrielle.»

«André Chevalier, Chute St-Philippe»


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