Pour ce qui est de la navette, la plupart des stats sont fausses. Effectivement, les 2 boosters solides rejettent 125 tonnes chacun d'acide hydrochlorique sous forme de gaz. CEPENDANT: ceci en fait une source négligible de HCl dans l'atmosphère. Le gaz a deux effets: premièrement, une retombée acide, souvent sous forme de pluie, comme le gaz d'acide sulfurique qui cause ce qu'on appelle les "pluies acides" (et qui provient de sources différentes, evidemment). La retombée acide se fait dans la journée même, le gaz étant extrêmement lourd.
Pour ce qui est de la couche d'ozone, il faut noter au départ que le HCl n'est pas un bouffeur d'ozone comme les chlorofluorocarbones etc. Comme je le disais, il retombe plutôt vite, mais aussi, il ne réagit pas aussi rapidement. DONC:
1) la recherche là dessus n'est pas censurée du tout.
2) le .25% ne réfere pas à la proportion d'ozone détruite, mais à la quantité totale de HCl rejettée par 9 navettes ET 6 titans par année, comparées au rejet total de HCl industriel (300 000 000 de tonnes; et il ne faut pas oublier les sources naturelles: 75 000 000 tonnes).
3) 10% de la couche d'ozone, c'est la proportion théorique maximale de perte LOCALE et temporaire causée par 9 navettes et 6 titans par année.
4) les boosters solides sont en voie d'extinction, aucun des plans de remplacement de la navette n'en inclue, si je ne me trompe. Les moteurs principaux de la navette sont "propres", fonctionnent à l'oxygène-hydrogène, et les moteurs à venir seront dans ce genre. D'autres designs utilisent une combinaison "ram-jet"-moteur fusée, donc le premier moteur brûlerait probablement du kérosène ou quelque chose du genre, comme n'importe quel moteur turbo-jet.
Références:
1) _The Space Shuttle's Impact on the Stratosphere_, MJ Prather, MM Garcia, AR Douglass, CH Jackman, M.K.W. Ko and N.D. Sze, Journal of Geophysical Research, 95, 18583-18590, 1990.
2) _Chemical Rockets and the Environment_, A McDonald, R Bennett, J Hinshaw, and M Barnes, Aerospace America, May 1991.
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