Avez-vous déjà remarqué comment la bouche s`arrondit pour laisser passer un parler "en cul de poule"( mots méticuleusement choisis sur fond de voix snob) dès que l`on fait partie d`un milieu dit << créatif >>?En fait dès que ceux qui souffrent d`un gros complexe d`infériorté, participent à des activité associées au prestige du << génie créatif >>? J`ai souvent remarqué cette maladie chez ceux qui essaient de donner une impression du prestige de leurs activités(tjrs associées à l`art)à leur interlocuteurs pour les impressionner.Évidemment, ca n`impressionne que les benêts qui sont eux mêmes bourrés de complexes d`infériorité face à ceux qui osent imaginer. Ca l`air être quelque chose d`imaginer quelque chose ici au Québec et en France.Est-ce que je me trompe? Ca me fait penser à la conférence qu`à donné un certain prof de philo chez les sceptiques il n`y a pas très longtemps. Le bougre, heureusement qu`avec son bagage intellectuel il a pas commencé à nous sortir les grands mots du jargon philosophique, comme...Ah je sais même plus moi qui n`est même pas assez intelligente pour en retenir un. Si il avait fait ca, je me serait endormie au lieu de simplement lui bailler en pleine face pendant deux heures! Pour en revenir à nos moutons, le prof a commencé par affirmer qu`il ne faisait pas sa conférence avec ses propres idées, mais avec ce qu`il avait appris à l`université.Il ne voulait surtout pas paraître prétentieux.Au millieu de la conférence, il avancait quelques idées du genre évidence pure et simple << nul ne possède la vérité >> pour bien marquer la distance entre la qualité de son savoir et la simple croyance, et là, sa langue fourchait et ca sonnait comme: << je pense, je crois...>>.Oups! Les idées devenaient soudain chose personnelle! À la fin de la conférence, tout le monde était convaincu d`avoir recueilli les paroles de la bouche du Maître, tellement notre philosophe-né nous avait estourbi de la logique implacable de son discours circulaire qui comme un boomerang semble s`être éloigné de son auteur pour mieux y revenir. Voilà un tour de passe-passe digne d`un Québécois, pour faire accepter ses idées personnelles, auprès d`un public frileux qui n`as pas tant horreur des idées innovatrices que de ceux qui les avancent, tellement le système scolaire tend à faire diminuer le niveau moyen de la créativité, par ses niveaux d`apprentissages jalonnés de diplômes qui sont remis dans des cérémonies de plus en plus pompeuses, et par l`instauration d`un climat de compétivité entre les postulants au prestige académique, qui à l`instar d`une pseudo-religion, sépare le monde entre gagnants et perdants.Les "gagnants" étant ceux dont la pensée devient la plus conforme à ce que leurs professeurs souhaitent. Pas étonnant à ce que les gens les plus conformistes et les plus complexés façe à la créativité soient eux-mêmes professeurs ou en voie de le devenir. Telle est la bouteille où est enfermé le génie créatif.