"Puisqu’un exemple vaut mieux qu’un long discours, prenons le cas de l’astrologie. En France, plusieurs thèses ont été soutenues dans le domaine. Ces thèses peuvent être localisées grâce à la base de données DocThèses. Alors commençons le feu d'artifice...

En 1985, Hugues Lecoursonnois et Martine Lostys soutiennent une thèse de médecine (odontologie) intitulée Réflexions sur le symbolisme astrologique de l'odontologie". Bon, admettons. En 1988, Maryam Kadivar soutient une thèse en Lettres intitulée "Les influences astrales". L'auteur littéraire y défend des thèses pro-astrologiques et s'en prend au monde scientifique. C'est bien une thèse soutenue en Fac de Lettres, si, si. En 1989, François Jouaron présente une thèse de médecine portant le titre évocateur suivant: "Astrologie médicale: historique et technique; application à la recherche d'une prédisposition au risque coronarien". Ca devient nettement plus inquiétant. En 1992, Frédéric Couderat soutient une thèse de médecine intitulée "Contribution méthodologique à l'étude d'une relation entre les phénomènes astrologiques et des pathologies humaines". De pire en pire. Enfin, en 1993, Christophe Cathala soutient une thèse de médecine intitulée "Apport de l'astrologie au praticien odontologiste". Le fond est atteint.

Ces thèses, qui doivent refléter l’immense potentiel de la recherche française, ont du probablement trouver depuis des applications dans le domaine médical. Il est donc de notoriété publique que la plupart des dentistes calculent le thème astral de leurs clients, avant de leur poser une couronne, de leur faire un détartrage ou de leur arracher une dent de sagesse. Si ce n’est pas le cas, on pourra supposer que les jurys qui ont jugé ces thèses étaient très compétents et que le reste de la communauté scientifique et médicale n'est composée que de dinosaures attardés du bulbe."

Pardon pour la longueur de la citation, mais elle se passe de commentaire.

Jean-François

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