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Et si Paco Rabanne avait raison ???


Re: Re:Re:Re:le cas Paco Rabanne : une pathologie ? -- Ch.Bertrand
Postée par Hermes , Jul 13,1999,11:19 Index  Forum

Article AFP-TF1, 13 jullet 1999

Plus d'eau, plus de nourriture... Si la station spatiale russe n'est pas ravitaillée d'ici 8 jours, elle devra être évacuée d'urgence. Les trois cosmonautes à son bord n'ont d'ores et déjà plus le temps de préparer Mir à un vol en régime automatique.

Mir devra être évacuée par son équipage franco-russe et pourrait retomber sur terre de façon incontrôlée si le Kazakhstan ne lève pas son interdiction de lancer un cargo de ravitaillement
vers la station avant le 20 juillet, assurait lundi le patron de l'agence spatiale russe.
Selon Iouri Koptev, la fenêtre de tir pour lancer un cargo de ravitaillement "Progress" à partir du cosmodrome kazakh de Baïkonour se refermera le 20 juillet, pour une période d'un mois. En clair, Mir se trouvera pendant un mois sur une orbite inaccessible à une fusée lancée depuis Baïkonour.
Dans ce cas, le manque de nourriture et d'eau obligera les cosmonautes à redescendre sur terre plus tôt que prévu, sans avoir eu le temps de préparer Mir à un vol en régime automatique.
Mir est habitée actuellement par les Russes Viktor Afanassiev et Sergueï Avdeïev et le Français Jean-Pierre Haigneré.
"Cette hypothèse nous mettrait dans une situation très désagréable. Une station d'une masse de 140 tonnes non préparée à un vol automatique peut devenir incontrôlable, perdre à n'importe quel moment son orbite et commencer à retomber sur terre par accident", a dit M. Koptev.
Le cargo "Progress" est justement chargé de matériel indispensable au conditionnement de Mir pour un vol automatique.

DES CONSEQUENCES CATASTROPHIQUES

"Naturellement, cela fait peser la menace de conséquences catastrophiques sur tous les pays survolés par la trajectoire de Mir", a-t-il ajouté.
Depuis l'explosion d'une fusée quelques minutes après son décollage, lundi dernier, le Kazakhstan a suspendu tout tir jusqu'à la fin de l'enquête sur l'accident, dont les résultats sont attendus d'ici le 20 juillet.
Les Kazakhs exigent des compensations de plusieurs millions de dollars pour les dégâts occasionnés par la chute de la fusée, et notamment par la vaporisation au-dessus du Kazakhstan de plusieurs tonnes de carburant toxique.
Les Russes ont poursuivi jusqu'à lundi comme si de rien n'était les préparatifs du tir de Progress prévu mercredi. La fusée a été amenée lundi sur son pas de tir. Le lancement est programmé pour mercredi 18H25.
La Russie loue le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan pour 150 millions de dollars par an depuis l'effondrement de l'URSS.

UNE AFFAIRE D'ETAT

L'interdiction de tir prononcée par le Kazakhstan a pris depuis plusieurs jours déjà les dimensions d'une affaire d'état. Le vice-Premier ministre russe Ilia Klebanov a émis l'espoir lundi que le problème serait réglé d'ici quelques jours.
La Russie, a-t-il dit, a pris une série de mesures "pour normaliser la situation" avec le Kazakhstan après la chute de la fusée Proton, et le gouvernement russe s'occupe quotidiennement du dossier.
"Dans tous les cas, il est indispensable d'assurer le tir du vaisseau spatial vers la station Mir. Si nous ne pouvons pas le faire, nous serons dans une très triste situation", a admis le ministre.
Baïkonour, situé dans les steppes kazakhes, était la plus importante base de lancement de l'Union soviétique. C'est actuellement le seul pas de tir d'où peuvent être lancées des fusées vers la station Mir.
C'est également de là que la Russie doit effectuer plusieurs lancements vers la future station spatiale internationale, dont le tir du premier équipage au début de l'année prochaine.
Quoi qu'il arrive, la station Mir doit être évacuée pour la première fois depuis 13 ans à la fin de la mission en cours, autour du 24 août si tout, va bien. La Russie, qui ne parvient plus à financer à la fois la survie de Mir et la construction de la station spatiale internationale, compte laisser tourner Mir à vide pendant au mois six mois avant de prendre éventuellement la décision de la détruire.