Postée par Claude Mac Duff , Jul 16,1999,15:58 |
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Vous n'y êtes pas du tout, ni l'un ni l'autre, ni personne d'autre, d'ailleurs, au sujet du grand roy de l'effrayeur qui doit arriver incessamment...
En réalité, en fait et en toute analyse objective, il est déjà arrivé au Québec, et il fait parler de lui en grand : celui qui fait peur à tout le monde, c'est Elvis Gratton qui, depuis qu'il est sur les écrans du Québec, fait couler beaucoup d'encre, de paroles, de mots, et effraie tous ceux à qui il s'adresse : les fédéralistes, parce que c'est un portrait à charge au deuxième degré contre eux et la politique fédérale à l'endroit du Québec; les souverainistes, parce qu'il représente supposément le Québécois moyen dans toute sa bêtise et son imbécillité quand il veut imiter les Américains dans ce qu'ils ont de plus niaiseux; les linguistes parce que ça parle en Québécois, en joual, et en tabarnak et que ça leur écorche les oreilles; les historiens parce qu'ils voient dans ce film une énième répétition cinématographique des revendications des Québécois par rapport à l'impérialisme des maudits anglais et des Américains; et les critiques cinématographiques qui y voient là quasiment un navet parce qu'il s'agit d'un affreux film aux vieux gags éculés, vulgaires et abrutissants, dignes du vieux burlesque à l'ancienne des comédies et spectacles présentés dans les cabarets.
Bref, tout la monde a peur d'Elvis, tout le monde en parle en mal et, pendant ce temps, les Québécois se garrochent en masse pour le voir et applaudir à ses exploits. Même que le réalisateur se sent le besoin à la fin du film d'expliquer et de justifier sa réalisation pour bien faire sentir sa position à l'égard de tout le monde et de son père...
À côté de ça, Milosevic, Mir, le déluge et la fin du monde, c'est de la p'ite bière...
Claudius