Postée par Jean-François (Jean-Francois,Jean-François), Jul 22,1999,11:36 | Index | Forum |
Ce que je dis, c'est que les critères de supériorité et d'infériorité sont des critères fondamentalement socio-culturels. Je ne nie pas les différences entre les individus, je trouve que ces différences n'ont pas à être utilisées dans une optique sociale d'exclusion ou de rabaissement. (Je vous rappelle que le Q.I. de Binet sert à déterminer qui, dans une classe d'élèves, à des lacunes et à cerner le plus possible dans quel domaine elles se situent, afin d'aider ceux qui ont des problèmes, non de les ostraciser.) Ceci est encore plus vrai dans un domaine dont rien ne vient étayer sérieusement les fondements: l'"intelligence". "Potentiel supérieur d'apprentissage", dans votre exemple peut aisément être remplacé par "apprennent rapidement"; votre critère de supériorité n'est qu'un jeu de vocabulaire tendancieux, qui n'apporte (ni ne corrige) quoi que ce soit.
Vous êtes parfaitement libre de croire en la "réalité" d'une classe de (pédants et prétentieux auto-)proclamés (à l'unanimité de leur voix) génies (ou élites), moi je dis que ce n'est que chimère culturelle. Sur ce point idéologique, il n'y a pas de réalité; il n'y aura que ce qu'on laissera la société faire. La réalité ne peut se situer dans les critères de supériorité-infériorité, car ceux-ci sont entièrement liés à des systèmes de valeurs culturel.
Jean-François