Prétendre qu'on a les politiciens qu'on mérite parce qu'on refuse de s'occuper de la chose politique est risible: encore faudrait-il pouvoir le faire en toute connaissance de cause et en toute liberté de décision.
Aucune société n'est basée sur une véritable démocratie participative (qui impliquerait inclusion de tous, sans aucune exception, et éducation exhaustive sur tous les sujets concernés - et qui va déterminer l'étendue de cela et ses modalités d'application ?).
Aucune des institutions "démocratiques" dont nous bénéficions (plus ou moins) dans nos pays n'a été établie sur la base d'une "volonté populaire" (pour ce que cela vaut). Il s'agit toujours d'une tentative de rectification des défauts les plus rédhibitoires du régime précédent, effectuée par une catégorie de population qui cro(ya)it savoir ce qui apporterait le bonheur à l'humanité. Au pire, ça donne Hitler ou Berlusconi dans les versions appliquées, en moyenne, Sylva et Langlois dans les forums virtuel (pour les deux, attention: l'enfer est pavé de bonnes intentions ...) et au mieux on aboutit à des régimes où, comme le fait remarquer Gael, le niveau d'incompétence, de rapacité et de mégalomanie des dirigeants éligibles reste à un niveau supportable et laisse espérer un espace pour une amélioration progressive.
Se "contenter" de l'ordre établi paraît une attitude choquante au premier abord (à moi aussi ...). Mais quelles sont les alternatives ? La révolution, camarade ? Il ne reste guère qu'à aller voter en sachant qu'on a le choix entre la peste, le choléra et les infections bénignes à développement lent, et de garder son énergie pour veiller à ce que l'infection ne se généralise pas trop et ne devienne pas soudain virulente.
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