(*) j'ai limité ma recherche aux textes accessibles aisément en français. Une recherche plus poussée en anglais sur www.google.com, avec "earthquaque prevision haicheng 1975" donne encore plus de résultats qui corroborent le peu d'éléments en faveur de l'utilité de la prévision des séismes par l'observation animale par rapport aux autres méthodes disponibles.
"La prévision à court terme est plus complexe puisqu'il s'agit de déterminer à la fois le lieu, l'instant et la magnitude d'un séisme. Une telle prévision repose sur l'existence de signes précurseurs. De très nombreuses méthodes ont été testées, mais aucune n'a encore donné de résultats tangibles. On a ainsi tenté de mettre en évidence une inflation du sol, une élévation du niveau de l'eau dans les puits, l'émission de certains gaz comme le radon, des variations de la résistivité électrique des roches ou du champ magnétique terrestre, l'existence de secousses précédant le séisme, ou encore le comportement de certains animaux. La prédiction du séisme de Haicheng en Chine, en 1975, ne doit pas faire illusion. En effet, les méthodes utilisées n'ont pas permis de prévoir l'année suivante le séisme de Tangshan, qui a fait plus de 655 000 morts."
http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/do/do_4586_p0.html#do_4586.42
http://www.dstu.univ-montp2.fr/PERSO/pinettes/Publications/These/Introduction_generale_these.html
"Rappelons tout d'abord le séisme de Kozani, en Grèce. Le 15 mai 1995, un samedi en fin de matinée, une secousse tellurique se fait fortement ressentir dans un rayon d'une trentaine de kilomètres, touchant une dizaine de villages d'habitat traditionnel, mais sans faire de dommages. Cinq minutes plus tard survient une deuxième secousse, puis deux autres encore, à quelques minutes d'intervalle. Les habitants inquiets se retrouvent dans les ruelles, tous désertant les habitations. Enfin, moins de dix minutes après la première semonce se produit le grand séisme, de magnitude 6,7, activant une faille de 20 kilomètres de longueur. En quelques secondes, les fortes vibrations du sol disloquent les murs qui, s'effondrant par pans entiers, détruisent la plupart des maisons de plusieurs villages. Il n'y aura aucun mort. Un tel coup de semonce providentiel n'est pas rare; c'est aussi une forte crise sismique, se poursuivant plusieurs jours, qui poussa les habitants de la ville de Haicheng, en Chine, à camper devant leurs maisons, en janvier 1975. Le séisme majeur, de magnitude 7,5, survint le 4 février, détruisant la ville et ses alentours, mais faisant à peine plus d'un millier de victimes, chiffre infime face à l'étendue des dommages et à la densité de population. En France même, dans le village pyrénéen d'Arette, le 13 août 1967, vers 22 heures, c'est une première secousse tellurique qui précipita les gens dans la rue, alors que la seconde, quelques minutes plus tard, plus violente, ruina la plupart des habitations.
Ainsi, des alertes à très court terme, ici générées par l'occurrence de séquences anormales de séismes, peuvent sauver nombre de vies humaines. Mais, à Kobe, les milliers de personnes qui périrent sous les décombres de leurs maisons traditionnelles à la lourde toiture de tuiles n'eurent pas la chance d'une telle mise en garde. L'immense majorité des constructions présentes sur notre planète n'étant pas parasismiques, et cela pour encore longtemps - en particulier pour le bâti traditionnel, peu renouvelé, et particulièrement vulnérable -, il n'est donc peut-être pas si vain de chercher à identifier les signes de l'imminence d'une catastrophe sismique."
http://www.universalis-edu.com/doc/dossiers/20010228-seismes/d_p3t4/d_p3t4.shtml
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