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Re:Re:Re3:Cinéma et propagande religieuse


Re: Re:Re3:Cinéma et propagande religieuse -- Gilles C.
Postée par Jean-Francois , Aug 20,1999,09:32 Index  Forum

Gilles: "Travolta et al ne sont pas les premiers, ni les derniers malheureusement, à abuser de la célébrité qu'ils on aquis [...] pour passer leur opinions personnelles."

Bien sur! Et, Albert Einstein a produit une "Réflexion sur la question juive" qui n'aurait pas eu autant de lecteurs si Einstein avait été moins connu. Pourtant, le fait que ce soit un excellent physicien n'entraîne pas nécessairement qu'il soit un bon critique de la "question juive" (Même s'il est lui-même juif). Malgré son intelligence et sa capacité d'analyse, cela ne veut pas nécessairement dire qu'il perçoit particulièrement bien les choses dans des domaines qui ne sont pas ceux qu'il pratique le plus.

Dans le cas des acteurs, en plus, Marcello Mastroiani disait qu'il fallait être bête pour être un bon acteur. (Ce qui est assez paradoxal... :-) )

Gille: "Mon optimisme prudent envers l'humanité me laisse croire ou espérer que la majorité des gens ne sont pas dupes et savent départager l'oeuvre artistique des opinions personnelles de l'artiste."

Oui, malgré un certain pessismisme à ce niveau, j'abonderai dans le sens qu'un grand nombre de personnes (mais, peut-être plus grande minorité, que la majorité) fait cette distinction. Seulement, dans un talk-show "vedette", même "bon enfant", l'impact des paroles des invités est puissant car cautionné non pas seulement par leur popularité propre ou celle de l'hôte, mais aussi par la popularité de l'émission elle-même. C'est le coup du "deux millions de personnes ne peuvent pas se tromper". Beaucoup de gens perdent leur sens critique (ne sont plus sur leur garde) dans les cas ou ils participent à un mouvement de masse. (On a qu'à penser aux cas de personnes sensées et posées qui sont pris de frénésie lors de compétition sportives; ou de personnes sceptiques qui se laissent avoir par des tours de passe-passe de fraudeurs doués dans les émissions de télés.) Avec le développement des émissions qui mélangent allègrement informations et divertissement, sur un ton de confidence ou d'humour, il devient difficile de déterminer la part légère de celle de sérieux. Ca devient mélant, et ça fait baisser la méfiance.

Jean-François


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