Re:Re:Re:Ree:Crédulité du public face aux médias
Re: Re:Re:Ree:Crédulité du public face aux médias -- André
Je ne faisais que donner votre comparaison en exemple. Cela dit, je pense qu'il faut faire attention quand on utilise le concept de paranoïa. C'est ma faute de l'avoir introduit dans la discussion, mais il ne faudrait pas verser dans la psycho-pop et appliquer sans discrimination des catégories plutôt vagues, et en fait discutables même en psychologie elle-même. Je n'ai pas dit que la population était paranoïaque -- je crois que ce serait simpliste -- seulement que dans X-Files on nous sert constamment des raisons de l'être. Les Étatsuniens, qui pourtant ont un des gouvernements les moins centralisés du monde, ont une très forte tradition de "checks and balances" qui à cause de l'augmentation de la complexité et de l'énormité du pays et donc de son administration *semble* de moins en moins réalisable--d'où la réceptivité aux théories conspiratoires. C'est pas vraiment de la paranoïa, ça: ça a des causes beaucoup plus complexes et fluides.Cela dit, si vous vous imaginez que parce que les gens ont perdu confiance en leur gouvernement, il doit y avoir anguille sous roche ou feu sous la fumée, etc. moi je mets les freins tout de suite. Voyez-vous, ce qui est le fun avec les théories conspiratoires, c'est qu'elles n'existent qu'autant qu'aucune conspiration n'est effectivement découverte: en découvrant les conspirations on démontre qu'elles sont impossibles, ou du moins impossibles à cacher, ce qui est une contradiction. Autrement dit, la force des théories est inversement proportionelle à leur observation dans la réalité, ce qui est le contraire d'une théorie dite rationelle (eh oui, il y a différentes sortes de "théories"!!).