Jean-René Dufort contre la liberté d`expression
Maigre contre un clou et faisant des gestes désarticulés lorsqu`il s`agit de faire le pitre(c`est à dire à chaque fois qu`il aurait pu dire quelque chose d`intelligent), il traîne sa silhouette dégringadée dans les studio de télévision et nous assomme des pires ânonneries, parce que c`est dans le << ton >>, et c`est ce pourquoi on le paie. On a fait sa connaissance dans le show assez débile merci de La fin du monde était à sept heures, animé par Marc Labrèche.
Cette recrue de Marc Labrèche, Jean-rené Dufort, est biochimiste de formation. Oui! Biochimiste!
Mais, diable, comment un biochimiste à t-il pu échouer dans la secte médiatique, qui se fait un plaisir d`assommer l`intelligence de la population québécoise avec les productions << artistiques >>, << culturelles >> ou << intellectuelles >>, plus que médiocres, de gens qui ont maintenant le pouvoir au Québec, et que les Québécois ont financés pendant des années en achetant des disques, des vidéo-cassettes, des livres et en allant au cinéma? Il est patent que ce que l`on appelle la « culture » aujourd`hui, n`est que l`ombre de la grandeur d`une véritable réflexion intellectuelle, le ratatinement et la décomposition de ce qu`on peut appeler l`instinct humaniste : bref, une vie intellectuelle qui se meurt pour sombrer dans l`inintelligibilité du manque d`imagination ; on peut même apercevoir, au travers du grand foisonnement des tiges déssèchées des productions artistiques, littéraires et culturelles, qui ne veulent plus rien dire, qui ne portent plus le message qui permettraient un renouveau, le squelette de la mort culturelle de la civilisation occidentale. Les idées volatilisées, seule les « bonnes » vieilles recettes pour exploiter les téléspectateurs en les dupant demeurent, et ce sont les mêmes qu`on utilise au Québec depuis 50 ans au moins : religion, loterie et téléthons, ce qui ne doit pas manquer de générer un ennui mortel, qui on le sait, plus que l`oisiveté, est père de tous les fléaux. C`est comme si la secte médiatique québécoise, américaine et européenne, élitiste(les << grands >>, « esprit »), se repliant sur elle-même, était en train de s`étrangler dans son mépris du << public qui avale tout >>(le << peuple >>, « chair »), sans pouvoir se débarrasser de son mépris pour lui, sur le bord d`entamer une guerre contre son public par l`organisation de Sommets, où les policiers tuent les manifestants attirés dans ces guet-appents, et terrorisée par l`absence possible de structures organisationnelles, qui s`ensuivrait consécutivement à une remise en question des conceptions(Machiavel) qui sous tendent un telle conception du monde, teintée d`une forte paranoïa, et suicidaire. Après le meurtre d`Autrui, le meurtre de soi-même. Il n`y a pas de renouveau dans le meurtre, seulement la perte de soi-même au travers de la chair mutilée, de l`épouse massacrée. Et, dans l`abîme qui s`élargit avec la désincarnation de l`« esprit » de la « chair », c`est pourtant ce lien vers elle qu`on cherche désespérément à établir…
Il ne doit pourtant pas être un imbécile, qui ne saurait dire que des << clowneries >>, ce grand Jean-René Dufort, que je verrais plus dans un labo que dans ce qui n`est qu`une souricière où on égocentre des individus sur la pratique du mensonge quand ces intelligences, pourtant parfois brillantes, pourraient servir à éclairer l`humanité qui n`est pas qu`un ramassis d`imbéciles, mais plutôt composée de gens vulnérables, élevés dans l`ignorance, la peur et la culpabilité.
La science a des exigences qui semblent à premier abord, contradictoires avec ce qui se pratique dans la secte médiatique, contrôlée par quelques individus beaucoup plus riches que ceux qu`on voit à la télé. Le sérieux s`oppose au loufoque. Jean-René Dufort exprime bien cette séparation nette entre le monde de la recherche scientifique et son antagonisme médiatique :<< Je n`ai pas aimé du tout travailler dans un laboratoire. C`est la faute à ISO 9000! J`aime le côté artisanal de la science, quand on la fait avec ses tripes. Quand j`ai travaillé dans le domaine privé, j`avais trop de procédures à suivre, et je n`avais plus de contrôle sur le protocole.>>(Québec science-septembre 2001, p.-6)
On peut se demander comment il a fait pour supporter autant d`années d`études en biochimie…lorsqu`on sait que ce type d`étude se résume en l`apprentissage d`une série de procédures à suivre ;)
Et voilà, la science c`est la science. On peut ou non << travailler avec ses tripes >>, mais dans un labo de biochimie, sans exactitude dans la procédure, on est fini, et les résultats de ses recherches ne peuvent êtres considérées comme << scientifiques >>. La procédure permet de donner un résultat que l`on compare à une moyenne de résultats qui ont été établis à l`aide de la même procédure, qui constituent le point de comparaison à partir duquel se vérifie toute une théorie et ainsi permettent une interprétation du résultat. Encore, faut-il que les données qui permettent un tel calcul ne soient pas falsifiées, et que le raisonnement d`où procède la théorie, donc la procédure, ne prenne pas sa source dans la culture propre à l`auteur, mais bien dans la constatation de phénomènes visibles à tous, vérifiables, transcendant les différences culturelles. On n`aime pas la procédure à suivre? Que le génie humain en définisse une autre tout aussi valable, à partir d`une nouvelle théorie…!
Alors quand J-R Dufort, prétend que :
<< La science est le moins protégé de tous les secteurs. C`est un domaine où a peu près tout le monde peut prétendre n`importe quoi sans être poursuivi. Ca m`offusque profondément >>(Québec science, septembre 2001, p.-6)
moi je m`offusque. Mr Dufort n`a pas pu exposer une procédure claire et logique, ou tout simplement un raisonnement logique, pour définir pourquoi on peut << prétendre n`importe quoi en science >>, ni pour expliquer pourquoi << on devrais poursuivre en justice quelqu`un qui oppose à son opinion une opinion différente de la sienne >>…
D`ailleurs, le fait de poursuivre quelqu`un en justice pour avoir critiqué une de ses opinions, ne réflète t-elle pas l`incapacité, pour ne pas dire l`impuissance, de celui ou celle qui poursuit en justice, à contre-attaquer de façon rationnelle à la critique qui lui est faite?
Ne vivons pas- là l`effrayante réapparition du spectre de l`inquisition de la pensée?
Suivi