ÉVARISTE :
À expliciter ma pensée sur le sujet.
À montrer que dans la notion de «fait» il entre une part de subjectivité... ce dont on pourrait ne pas se rendre compte au premier abord.
À montrer que, à cause de notre subjectivité dans l'appréciation d'un «fait», ce qui est un «fait» pour les uns peut ne pas l'être pour les autres.
AL ZORGLUB :
«Pinailler sur le sens des mots pourrait vous faire valoir le sobriquet de EMI.. ;)»
ÉVARISTE :
Vous pensez manifestement que j'exagère et que, après tout, y'a qu'à voir un «fait» pour savoir que c'est un «fait».
J'ai pourtant analysé la déclaration apparemment anodine et simplette «je vois une voiture bleue» pour montrer qu'elle n'est pas aussi simple qu'elle paraît.
Mais vous, señor Zorglub, êtes-vous bien certain de bien reconnaître un «fait» d'un autre, et cela peu importe le «fait» et les circonstances ?
Si vous pensez qu'il suffit de bien regarder pour bien voir et reconnaître un «fait», je vous propose de lire et méditer les deux citations suivantes (où les capitales remplacent le caractère italique).
1)
«La démarche scientifique peut-être analysée en trois grandes phases :
-l'exploitation du réel;
-l'élaboration de l'hypothèse;
-le contrôle et l'exploitation de l'hypothèse.»
2)
«saisir le fait est en général beaucoup PLUS DIFFICILE qu'élaborer l'hypothèse (contrairement à l'opinion commune).»
Source : «Les conditions de l’esprit scientifique», Jean Fourastié, idées/nrf/, 1966, page 12.
AL ZORGLUB :
«Et puis, vous vous faites de plus en plus pontifiant»
ÉVARISTE :
Souvent on accuse ici certains forumeurs de faire des déclarations sans les justifier et sans analyser le problème qui alimente la discussion.
J’ai fait exactement le contraire et voilà qu’on m’accuse d’un autre travers. Le Bonhomme avait raison : «Est bien fou du cerveau qui prétend contenter tout le monde et son père à la fois» (cité de mémoire, donc peut-être inexact).
AL ZORGLUB :
«Bref, c'est imbuvable et beaucoup de vent a été déplacé pour rien.»
ÉVARISTE
Il m’est arrivé souvent de ne pas comprendre un texte sur le forum. Parfois j’ai demandé des explications, d’autres fois je me suis tu en espérant que la suite de l’enfilade éclairerait ma lanterne. Je ne me souviens pas d’une seule fois avoir proféré des insultes pour cette seule raison.
Quelle mouche vous a piqué pour me parler sur un ton aussi hautain ? Qui êtes-vous pour juger de la qualité de mon texte ? S’il vous a paru imbuvable, il ne vous est pas venu à l’idée que c’est peut-être que vous n’avez pas la tournure d’esprit suffisamment analytique pour l’apprécier ?
AL ZORGLUB :
«Que fait-on maintenant ?»
ÉVARISTE :
Moi, je vais aller dîner.
Quant à vous, allez à la confesse et récitez trois «Je vous salue Marie».