Pour prouver ce point, par contre, nul n'est besoin de prétendre que les États-Unis sont un paradis et que l'establishment étatsunien est formé d'anges. Il n'est pas nécessaire d'être parfaitement innocent ni parfaitement bon pour être une «vraie» victime. Et il ne faudrait pas utiliser cette victimisation pour justifier tout ce qu'on fait.
Cela dit, donc, et avec toutes ces précautions, il me paraît rationnel de se demander si la situation n'est pas un peu plus complexe que le Bien contre le Mal, si une légère révision de la politique étrangère, du commerce international, etc. ne pourrait pas faire partie de cette «évolution» que vous chérissez tant.
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Pour la seconde partie du message, voulant que «d'autre part je pense qu'il est préférable - et il vous sera difficile de me contre-dire - 100 bacheliers au salaire minimum que 100 clochards».
Je vous contredis allègrement. Vous exagérez avec les clochards, imaginez-vous ce qu'un manutentionnaire fera si les bacheliers sont au salaire minimum; vos 100 clochards ne disparaîtront pas, ils seront multipliés par 10.
Sur votre planète, tout le monde peut aller à l'université aussi longtemps qu'il lui plaîra. Pas sur la mienne. Et l'université, au Québec, ça coûte rien. Par ailleurs, même s'il était possible à tout le monde d'étudier autant, pensez-vous qu'on pourrait dès demain former 2 millions de PhD? On n'a pas 1% du système d'éducation nécessaire. Et enfin, que ferait-on de 2 millions de PhD? On les paiera au salaire minimum pour charger des camions.
Question: si tout le monde avait un PhD et gagnait 150 000$, combien coûterait un litre de lait? (et qui le produirait?).
Écoutez, je ne dispute pas le fait que les sociétés occidentales libérales/capitalistes (laissons-faire les ÉU un instant) ont réussi à former d'énormes classes moyennes confortables et à les couvrir de bébelles comme jamais dans l'histoire. Seulement, c'est pas la perfection.
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