<<Les morts sont très puissants>> peut impliquer en effet une notion de culpabilité, mais la présence de cette culpabilité relève plus de la nature religieuse de la relation du rêveur au mort que d`un phénomène qui surgirait automatiquement. Si Freud n`a pas sous-évalué la puissance du lien qui reliait inconsciemment les morts("dieu" parental) aux vivants, il ne l`a expliqué qu`en termes de notion de culpabilité. Si le mort a été vénéré selon le protocole religieux qui dit que l`on doit respect aux personnes âgées, le lien ne devrait pas être coupable, mais faire surgir un ange protecteur plutôt qu`un démon.
N`est-ce pas ce que Titus essayait d`expliquer?
Vous devriez vous servir des croyances de Gatti, qui bien qu`il relie faussement une idéation particulière ("dieu"parental) introjectée avant le décès du mort à des phénomènes physiques, prouvables matériellement, pour vous interroger davantage sur la capacité de remémoration du cerveau humain, et l`impact de la culpabilité religieuse chez les humains. Freud, justement, expliquait, dans Totem et Tabou, l`importance des rites, qui protégent le croyant comme le névrosé contre l`irruption de sentiments désagréables de culpabilité (retour de la colère de "Dieu"), ce qui prouve hors de tout doute qu`il considérait les croyants comme des malades. Pas étonnant que les psychologues ne s`attaquent point à l`influence de la religion sur les êtres, tout occupés à se constituer un vivier de clients...
L`avez-vous bien lu ce livre?
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