90% de la programmation tombe dans deux catégories, 1) accidents, désastres, etc. qu'en anglais on appelle souvent "weather porn" ou "accident porn" selon le sujet. 2) Du paranormal présenté comme scientifique. Croyez-le ou non, il y avait il y a une semaine une heure sur l'expérience de Philadelphie, sans une goutte de scepticisme! Hier il s'agissait d'aller chercher à travers le monde la poignée de "scientifiques" incompétents (ou de purs amateurs qui utilisent des gizmos qui ont l'*air* scientifique) qui ploguent encore le suaire de Turin. Le documentaire allait jusqu'à présenter une partie de l'information implicitement, par montage parallèle d'images, un truc de propagande parfaitement inacceptable mais qui a fait ses preuves.
Il me semble, en fin de compte, qu'entre l'"accident porn" et le faux scientifique TLC fait exactement le contraire du mandat que son titre lui donne: il ne s'agit jamais réellement d'apprendre, mais au contraire de cesser de chercher et de renoncer au rationnel. Le scientifique dans le documentaire-désastre n'est qu'un ajout sans conséquence, pour donner l'excuse au spectacle, qui prime toujours. Le scientifique dans le documentaire-surnaturel est toujours montré comme reculant devant la croyance ou démontrant son bien-fondé. Le message est invariablement que la science et la connaissance sont inutiles ou facultatifs, que la recherche est insignifiante parce que 1) on en connaît déjà l'issue ou 2) elle se trompe si elle va à l'encontre de la croyance, et que la réflection rationnelle est une perte de temps.