Vous êtes bien le Georges-André (Tessier) qu'on a déjà publié dans le Québec sceptique à l'occasion d'un dossier sur l'homéopathie ? Heureuse surprise. Ici Charles Bertrand, vieille croûte de chroniqueur au Qs...

... et parlant d'homéopathie, j'ai eu une drôle de conversation avec une infirmière et un médecin, à l'occasion d'un souper des Fêtes.

J'avais essayé de leur faire comprendre la distinction entre soulagement de la douleur, prévention (avérée ou supposée) et curatif véritable, insistant sur le fait que c'est surtout à propos des prétentions curatives que les Sceptiques interrogent l'homéopathie.

Le (ou plutôt la) médecin, dans la trentaine, était d'accord, mais en indiquant que les patients eux-mêmes font (parfois ou régulièrement) des pressions pour être traités à l'homéopathie. Je lui ai répondu qu'un médecin n'est pas un politicien, il n'est pas obligé de plaire à tout le monde...

L'infirmière, dans la cinquantaine, était pour sa part complètement braquée ; j'ai eu l'impression de casser son party ; elle avait un air mauvais, c'est pas possible. Je ne sais pas si c'était à cause de certaines choses qu'elle aurait entendues à propos des Sceptiques, ou si c'était le fait que je remettais en question, bien involontairement, certaines de ses propres pratiques, mais elle m'a fait prendre conscience combien profond la croyance en l'homéopathie d'une certaine partie de nos spécialistes médicaux pouvait être ancrée...

Et je me demande depuis, non sans appréhension, si l'attitude de cette infirmière à l'endroit de l'homéopathie et du débat l'entourant est généralisée. Quoi qu'il en soit, entre les avertissements qu'un groupe de Sceptiques lancent et la réalité concrètement psychologique de la croyance de ceux qu'on vise, il y a parfois un abyme de distance qu'on méconnaît passablement...

Salutations sincères,

Ch.Bertrand

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