Il a déjà évoqué ce point, qui a été battu en brèche par les organisations de droits civiques comme l'ACLU, et une lecture de la presse américaine et l'écoute des discours officiels montrent que le pouvoir américain est assez embarrassé face aux critiques, mais comme il roule pour la majorité qui exige 1) des têtes, 2) qu'on lui dise continument que américains = le bien, étranger = le mal, il fait passe les "talibans américains" pour des victimes d'un lavage de cerveau et les "talibans étrangers" pour des monstres pervers. Les anglais et les français font pareil avec les leurs ("comment un gentil gars de la banlieue de xxx qui avait l'habitude d'aller voir des match de foot avec les copains a-t-il pu se laisser embarquer là-dedans" ?).
Ensuite, les gens qu'ils ont capturés ne sont pas à proprement parler des talibans, mais des combattants non afghans dont ils prétendent pouvoir tirer des renseignements susceptibles de protéger l'Amérique de prochains actes de terrorisme (ce qu'ils n'obtiendront pas s'ils ont, comme il semble, surtout capturé du menu fretin). Ils veulent donc les avoir sous la main pour les interroger à leur guise, au besoin sous la "contrainte" et hors de toute interférence judiciaire. Il leur faut donc entretenir la fiction des "combattants illégaux". Israel fait pareil avec les palestiniens détenus (ou assassinés, ou dont on rase les maisons) de façon extra-judiciaire, pour essentiellement les mêmes motifs.
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