Pendant un moment, j'ai exploré des voies non-mutagènes auxquelles tu ne probablement pas pensé. Par exemple:
- chez pas mal d'espèces animale, la température externe peut spécifier le sexe d'un embryon. C'est vrai chez les invertébrés (moule) mais aussi chez des vertébrés (les alligators, par zemple).
- toujours dans les changements de sexe induis par l'environnement, il est bien connu que de nombreux poissons osseux adultes peuvent changer de sexe sous l'effet de la présence/absence de certains de leur congénères. Par exemple, il existe une espèce de labre qui vit en banc composé d'un seul mâle et de son harem. Si le mâle vient à disparaître, ce sera une des femelles dominantes qui deviendra le nouveau mâle. Ces changements sont principalement sous contrôles hormonaux, mais déclenchés par des facteurs externes.
Dans les deux cas, ces changements influenceront la transmission des gènes de l'individu atteint. Malgré tout, je ne crois pas que l'on puisse y voir des exemples d'un véritable lamarckisme (pas même néo-). Dans un cas, les changements étant développementaux, il ne s'agit pas de caractères acquis. Dans les deux cas, il n'y a pas véritablement atteinte du génome. Donc le pool génétique lui-même n'est pas changé et les potentialités transmises sont les mêmes que chez l'individu atteint.
Il existe d'autres types de changements phénotypiques induits par l'environnement. Mais, je n'ai pas trouvé d'exemple de changements génotypiques. Gilles, es-tu là?
Pareillement, les mutations engendrées par des agents mutagènes (U.V., radio-activité, etc.) ne sont pas spécialement des caractères acquis dans le sens ou l'entendait Lamarck. Ce sont plutôt des accidents.
Jean-François
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