Postée par Jean-Francois , Jan 19,2000,16:22 | Index | Forum |
Je crois que Carl répond succintement (bien qu'en généralisant hâtivement, il le souligne mui-même) à la proposition de Charles. Pourquoi je ne crois pas qu'une définition du "contexte québécois" dans lequel devrait s'inscrire un discour sceptique est que ce contexte ne devrait rien changer à ce discour.
Je m'explique: il n'y a rien de repréhensible à enseigner l'astrologie, la numérologie ou l'ufologie (les pseudothérapies, par contre devrait être interdites), tant qu'on les présentent comme des activités qui ne s'intéressent pas à la réalité, sinon à une "réalité" historique et périmée. Ce sont des activités qui stimulent l'imagination et, en tant que tel, peuvent être bénéfiques. Le problème est de présenter ces "arts" comme des sciences qui permettent de comprendre la réalité et ainsi de leur donner une respectabilité, une utilité qu'ils n'ont pas. Le problème est d'utiliser leurs enseignements subjectifs et aberrants lors de situations sérieuses et lourdes de conséquences (embauche, mariage, choix d'un médecin, ...). Tout ceci fait qu'il est crucial de maintenir un discour sceptique clair mais qui ne brime pas les "droits à l'expression" des zozotériques. De plus, le discour sceptique ne devrait donc pas être influencé par l'état de réceptivité de la société, mais continuer à se servir des nombreuses preuves tangibles que les zozotériques laissent de leurs aberrations.
Cette opinion n'est évidemment pas scientifique ;-)
Jean-François