Tu demandes: "Quelles sont les limites admissibles à la tolérance religieuse ?"
Ma réponse tourne autour de "La liberté de l'un s'arrête là où commence celle de l'autre".
Par exemple, si les tenants d'une foi quelconque réclament que tous les hommes du pays soient teints en bleu (et toutes les femmes en rose), je suis contre. Pas question d'imposer quoi que ce soit à ceux qui n'en veulent pas.
Entre adultes consentants, je suis en faveur de la liberté tout azimut. S'ils veulent se teindre en mauve à pois jaunes, no problemo de ma part. S'ils veulent se flageller mutuellement sans déranger personne, no problemo non plus.
Le problème est de définir qui est l'autre (et où commence sa liberté).
Les plus à plaindre sont certainement les enfants brimés et endoctrinés (ou mutilés) par des parents crackpots. Difficile de trancher dans le continuum des brimades possibles. Avoir à se torcher uniquement de la main gauche n'est pas une brimade aussi grave que l'infibulation, par exemple.
Au sujet des sévices aux animaux, là encore je vois du continu. Torturer un chimpanzé en le brûlant avec un cigare est certainement à proscrire. Poutch-poutcher de l'insecticide dans un nid de guêpes qui viennent de s'installer chez toi me paraît tout à fait admissible. Grosso modo, la gravité du crime est fonction de l'intensité de la conscience qu'on tourmente. Tout le chapitre "recherche biomédicale sur les animaux" tourne autour de la même problématique.
Au sujet de l'abattage rituel (présumément cruel) des animaux de boucherie, je suis plutôt contre. Et si on pouvait éliminer l'élevage industriel (1,4 porcs par mètre carré, abattage mécanisé, etc.) je serais bien content. Je rêve au jour où on saura fabriquer des jambons "in vitro", comme on sait déjà le faire pour les rubis.
Dans 20 ans peut-être.
Cordialités,
Denis
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