Coppens est d'ailleurs intervenu dans un long débat lors d'une soirée sur la cryptozoologie, voilà quelques mois, sur Arte (chaine TV culturelle franco-allemande), donc soit il s'intéresse au sujet, soit il trouve bon d'en parler.
Justement, ces derniers mois, j'écrivais le scénario d'un docu de 52 mn sur les dragons. Le producteur voulait profiter de la mode magie-fantastique que vont lancer au cours des prochaines années les sorties des autres épisodes de "Harry potter" et du "seigneur des anneaux".
J'ai donc écrit le scénario, au début en l'orientant, à mon goût, sur la mythologie et la symbolique, en consacrant environ 20% du documentaire a la crytpozoologie, traitée avec peu d'égards... Ce qui ne fut pas du goût de tout le monde (pas assez grand public visiblement), et après plusieurs ré-écriture en intégrant de façon un peu forcée les idées du producteur et du futur réalisateur, je me suis vu gommer presque tous ce qui concernait la symbolique, et re-écrire un documentaire presque à 100% cryptozoologique !!! Le scénario garde cependant une légère ironie par rapport à la cryptozoologie, et j'espère qu'il ne la perdra pas lors de la réalisation, s'il est réalisé un jour.
J'avais en outre défini une liste d'intervenants, à laquelle ils ont absolument voulu rajouter Yves Coppens, pour la caution scientifique. Il n'y a pas eu de débat : Coppens s'est immédiatement imposé à tous comme l'homme qu'il fallait pour parler donner du crédit à tout ça. Nous ne l'avons pas encore contacté, mais vu la fréquence de ses apparitions télévisées, sur les plateaux les plus innatendus, on peut supposer qu'il ne refuse aucune demande.
Tout ça pour dire que meme en prenant un scénariste, un réalisateur (qui est aussi co-auteur) et un producteur sceptiques, on peut en arriver à écrire un documentaire qui ne l'est pas beaucoup (ou pas assez à mon goût)... C'est bien dommage mais on n'y peut pas grand chose : on a vraisemblablement beaucoup plus de chances de trouver des chaines pour diffuser notre documentaire s'il est écrit ainsi. Trouver tôt des diffuseurs est un soucis qui apparait dès l'écriture : le documentaire n'est réalisé que si le producteur signe d'abord avec une chaine un contrat de diffusion pour ce documentaire, sur la base du scénario... (enfin je ne sais pas si ça se passe toujours comme ça, mais avec mon producteur c'est comme ça).
D'où, à mon avis, l'immense masse de documentaires et de reportages pseudo-scientifiques sur la plupart des chaines : la science c'est chiant. Le telespectateur veut rêver. Les chaines achetent donc du rêve, en le saupoudrant parfois d'un peu de science pour la crédibilité, mais c'est tout.
G.