J'sais pas si je suis «expert», mais j'ai écrit une thèse sur les nazis et une sur l'apartheid. Je dirais, sans l'ombre d'un doute, que la plupart des «criminels» de ce genre étaient parfaitement sains d'esprit (si ce standard existe vraiment; je dirais, comme le psy qui examina un jour Eichmann: «plus sain d'esprit que je le suis moi-même après l'avoir écouté»). Malheureusement, l'être humain se contente de la moindre excuse pour charcuter son voisin (bin, disons qu'il y a quand même un certain processus d'adaptation, mais qui n'est ni spécifique ni rare). Aucun besoin de pathologie mentale pour l'expliquer.
L'avantage de l'État est de procurer une structure de légitimation, des outils légaux ou quasi-légaux, un contexte de renforcement constant et une isolation de la réalité proportionnelle à l'autorité (plus on a d'autorité, moins on sort de son bureau pour aller sur le terrain).
Ce qui précède peut sembler pessimiste, voire cynique. Mais non. Au contraire, accepter cette réalité c'est aussi comprendre que les droits, le respect, etc. sont des choses qu'il faut PRODUIRE et non des données innées.
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