Je ne suis pas scientifique de formation. Je ne fais pas non plus de science le dimanche. Vous avez raison cependant quand vous me supposez "touché" - il faudrait s'entendre sur le sens à donner à ce verbe ici - par votre texte. Sans doute parce que je m'occupe pas mal d'imaginaire - là aussi, le terme serait à repréciser. C'est probablement pour cela que cette dichotomie "méchants scientifiques froids et sans âme/preux chevaliers poètes protecteurs des lutins" qui me gêne un peu aux entournures. Les ésotéristes, je les trouve dans l'ensemble assez peu créatifs, très modérément fantaisistes et globalement conformistes.
L'imaginaire n'est pas à vous. Laissez-le en paix. Vous devriez d'ailleurs raisonner votre goût des métaphores pesantes ; lire un peu de poésie serait un excellent moyen de remédier à ce déréglement embarrassant. Je parle d'une lecture intelligente, bien entendu.
En outre, je n'ai pas bien saisi l'allusion au "premier venu qui sort des sentiers battus" : s'agit-il de vous ? Non, rassurez-vous, vous y êtes toujours en plein, sur le sentier. Je connais assez bien votre partie pour vous garantir que vous êtes même un exemplaire affligeant de banalité. Je peux vous conseiller d'excellentes adresses, où vous vous sentirez en bien meilleure compagnie qu'ici ; où l'on nommera "verve" et "profondeur" ce qu'ici on aurait plutôt tendance à qualifier de "baragouin".
A moins que le fait d'aller confronter votre fiction avec celles d'autres prophètes amateurs ne vous paraisse une expérience par trop risquée. Sont pas toujours tendres entre eux, les agneaux initiatiques, savez ?
Oui, vous devez savoir. Autrement vous ne préféreriez pas venir plastronner ici.
Révérence.