>André:Ça m'apparait désincarné, comme la notion de l'âme.
Bill:Diable! Qu'est-ce qui dans le texte freudien te laisse croire qu'il sagit d'une notion de l'âme??????????? Référence détaillé SVP
2-Déterminisme absolu. 3- Lapsus et rêves.
>ANdré: Je me suis mal exprimé. Freud a décrété que les lapsus, le >moindre détail des rêves, entre autres, étaient déterminés totalement >par l'inconscient et qu'on pouvait faire une lecture rigoureuse de ce >qui se passe dans l'inconscient à partir de ces phénomènes. Pour ma >part, je pense qu'une bonne partie des rêves, les lapsus et autres >phénomènes de cet ordre se produisent un peu de façon aléatoire au gré >des soubresauts du cerveau. Jean-François pourrait sûrement exprimer >ça mieux que moi.
Bill: FAUX! Freud ne dit pas ça. Il croit que les rêves sont surdéterminés et composés de restes diurnes et d'un ensemble d'autres choses. Il croit que les lapsus sont aussi déterminés par des facteurs physiologiques etc. Ça fait vraiment longtemps que tu a lu tout ça!
>André:En autant que je me souvienne, Freud accordait beaucoup >d'importance au symbolisme dans les rêves. Par esemple, n'était-il pas >exagéré d'affirmer qu'un serpent dans un rêve symbolisait >nécessairement le phallus pour tout le monde?
Bill: Freud n'est pas aussi catégrique. Il parle des symboles comme d'un tronc commun culturel. Les symboles changent de signification d'une culture à l'autre et d'un individu à l'autre. Pour sa clientèle occidentale cependant, le tronc commun se vérifiait assez bien pour faire des généralisations.
5-Le complexe d'Oedipe.
>André:D'accord pour dire qu'il existe une forme de rivalité entre les >enfants et l'un ou l'autre de leurs parents concernant la recherche >d'attention. Mais le fait d'appeler ça complexe d'Oedipe, c'est lui >donner une connotation sexuelle qui est la plupart du temps absente, à >mon point de vue, dans les relations parent-enfant.
Bill: Je suis désolé de te scandaliser, mais beaucoup de clients nous parlent ouvertement des désirs sexuels qu'ils ont eu pour l'un de leurs parents. D'autres parlent de désirs plus censurés comme le désir de se "marier", le désir de "partager le lit". D'autre enfin nie complètement de pareils désirs, mais au bout de quelques années de thérapie ... On pourra toujours dire que ce sont les psychanalystes qui leur ont mis ces idées sales dans la tête. C'est possible, mais je ne le crois pas. Par ailleurs, la psychologie du développement confirme l'existence de désirs sexuels infantiles de manière parfaitement indépendante de la psychanalyse. Il ne s'agit pas d'une sexualité telle que la sexualité adulte, mais il s'agit bien de sexualité quand même.
>André:J'ai l'impression que Freud avait tendance à projeter ses >fantasmes sexuels dans sa pratique et ses théories. Complexe d'Oedipe, >symboles phalliques, complexe de la femme dénuée de pénis, >interprétation psychanalytique fallacieuse par rapport à l'orgasme >clitoridien versus vaginal, etc... En somme, l'importance démesurée >que Freud attribuait à la sexualité dans le comportement humain.
Bill: La sexualité jouait un rôle plus important dans les névroses de cette époque parce que la répression sexuelle était plus forte à cette époque. Tu a également raison de dire que Freud a fait des erreurs sur plusieurs aspect du développement sexuels que la recherche actuelle met en évidence. La psychanalyse est un instrument de recherche très imparfait qui provoque ce genre d'erreur. Celà dit, je trouve quand même que la sexualité est un des moteurs très important de la conduite humaine. Mais ma conviction est peut-être biaisée parce que, comme tous les psychologue, je suis un psychologue obsédé sexuel?
>André:7-Psychanalyses interminables. Nombrilisme des psychanalysés.
>Le traitement psychanalytique est, la plupart du temps, un abonnement >à long terme. Je le mettrais au même niveau que ceux qui sont abonnés >à la chiropraxie. Vous y allez pour un petit trouble dans le dos. Le >chiro vous parle de subluxations (l'équivalent de l'inconscient pour >le psychanalyste) qui exigent un traitement à long terme. Il vous >manipule la colonne au point de provoquer un traumatisme réel (conséquence qu'on retrouve chez un bon nombre de psychanalysés). >Soulagement passager produit par de nouvelles manipulation ("high" >ephémère qu'on voit également chez un psychanalysé après une scéance >fructueuse). Finalement, une dépendance totale par rapport au >traitement.
Bill: Comme traitement, la psychanalyse n'est pas très efficace. Les nouveaux développements dans le traitement psychanalytique ne l'ont pas beaucoup améliorée. Seules certaines très spécifiques répondent mieux à ce traitement qu'aux autres traitements moins envahissant.
>André:En somme, en exagérant un peu, pour moi, la psychanalyse est à >la psychiâtrie ou la psychologie, ce que l'astrologie est à >l'astronomie. Comment accepter qu'on puisse être psychanalyste sans >être psychologue ou psychiâtre?
Bill: En exagérant un peu, peut-être! Mais en exagérant un peu, il y a des futures prix Nobel qui écrivent sur ce forum.
Amicalement!
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