La valeur d'un chercheur ne s'évalue pas principalement à l'énergie qu'il déploie pour connaître et comprendre ce qu'il étudie (dommage Gatti). On peut brasser bien de la matière et n'arriver jamais à rien. La valeur d'un chercheur ne se mesure pas, non plus, principalement à l'imagination dont il fait preuve pour expliquer les phénomènes qu'il observe. On peut imaginer des scénarios extravagants et toujours faire fausse route (encore dommage).
La valeur d'un chercheur se mesure plutôt à l'ingéniosité dont il fait preuve dans sa méthode pour discerner, séparer les un des autres, les facteurs impliqués dans les phénomènes.
La principale qualité intellectuelle d'un chercheur n'est donc pas d'abord son intégrité, mais sa rigueur. Les fonctions cognitives mobilisées appartiennent à la pensée opératoire formelle. Le chercheur doit identifier tous les facteurs susceptibles d'interférer dans un phénomène et doit ensuite imaginer une méthode qui permette d'isoler, (de mesurer séparément d'abord, puis conjointement ensuite) chacun des facteurs.
Piaget dirait que la capacité cognitive requise est la pensée hypothético-déductive (C'est une des choses que mesure mon petit questionnaire aux nouveaux visiteurs. Comme vous le savez, ils le coulent presque tous.)
Face à une allégation paranormale, un bon chercheur chercherait d'abord à identifier TOUTES les explications possibles(une chose fréquamment oublié pas no visiteurs zozo). Réprimant ses préjugés positifs ou négatifs, il concevrait, ensuite, une méthode permettant d'isoler les facteurs les un des autres.
Une difficulté supplémentaire survient lorsque le phénomène allégué est qualifié de rare et aléatoire. Comment reproduire dans des conditions contrôlées un phénomène qu'on ne pourrait pas solliciter, provoquer?
Comprendra qui peut…
|