Bien entendu, les fabricants de médicaments "mainstream" souhaiteraient que seuls les résultats favorisant leurs produits (et pas les mêmes de la concurrence) soient publiés, ou tout au moins que leurs défauts soient minimisés. Une minorité de compagnies met même sur le marché des médicaments franchement dangereux, cache les résultats défavorables, tente d'étouffer les opinions contradictoires, achète des chercheurs, influence les politiciens, etc. Malheureusement, il s'agit de pratiques communes à tous les domaines économiques, médecine "alternative" comprise. Voyez ce que les milieux alternatifs ont obtenu aux USA: des exigences de contrôle d'efficacité et de toxicité tellement diluées que le public ne dispose plus d'aucune protection. Même l'industrie pharmaceutique "standard" n'ose pas en faire autant ... ( http://www.quackwatch.com/00AboutQuackwatch/new.html voir "Critics Blast the White House Commission on Complementary and Alternative Medicine Policy (WHCCAMP)").
Il convient pourtant de réaliser que ces pratiques sont connues, reconnues, et combattues au sein de la communauté scientifique. La majorité des industriels pharmaceutiques collabore avec les autorités d'enregistrement des divers pays afin d'éradiquer les "moutons noirs". La recherche du profit n'exclut pas une certaine éthique. La communauté académique, revues scientifiques comprises, s'est dotée de garde-fous: règles d'éthique pour les essais cliniques et la publication, comités de relecture par des pairs, obligation de dévoiler les conflits d'intérêts lors de la publication de ses travaux ou la collaboration avec les autorités d'enregistrement, etc. Ce n'est certes pas parfait, mais au moins le problème est reconnu et combattu.
On ne peut malheureusement en dire autant dès lors qu'il s'agit de publier des recherches en médecine alternative. Le dogme veut que l'on oppose la "rapace industrie chimique" aux "angéliques bienfaiteurs alternatifs de l'humanité", lesquels ne seraient bien entendu que des victimes de la première. Voyez l'opposition systématique que fait votre correspondant entre bénéfique homéopathie et nocive antibiothérapie ... Comme justification d'efficacité, ça fait mince.
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