Informations tirées de Charlie Hebdo du 8 mars 2000:
- "[Allègre] a créé un CAPES (certificat d'aptitude au professorat dans l'enseignement au secondaire; c'est un diplôme du second cycle universitaire) d'enseignement religieux catholique et protestant* dans les écoles publiques qu'il ne faut surtout pas confondre avec l'enseignement de l'histoire des religions." * Journal officiel du 27/01/2000
- Cela concerne surtout les départements du concordat (Alsace-Moselle). 43 postes, 35 protestants et 8 catholiques. "Il y aura autant de postes pour l'enseignement catholique que pour la philosophie et les lettres classiques réunies dans les trois départements concernés; et pour l'enseignement protestant autant que la physique et l'électricité appliquée pour l'ensemble du pays.*" * référence à un dossier de L'Ecole émancipée
- "[...] l'introduction de cette nouvelle matière n'a fait l'objet d'aucun débat public. Ni les enseignants ni les organisations laïques n'ont été informés sur les textes législatifs et réglementaires, les moyens, les programmes, les modalités d'évaluation du travail et des élèves, etc."
- "[...] ce concours ne s'appuie sur aucun programme et ne comprends qu'une épreuve: un entretien oral sur un dossier proposé par le candidat lui-même concernant "sa pratique pédagogique"."

Je passe des commentaires mais en reviens à cette remarque: "Quand le Concordat, au travers de l'Europe des régions qui est en train de se construire sur les bases de la doctrine sociale de l'Eglise relayée dans les milieux politiques par l'Opus Dei, nous sera imposé sur tout le territoire, il sera trop tard." Effectivement, la seule vraie liberté religieuse ne peut être exprimée qu'au travers d'un état laïque, c'est-à-dire en terrain "religieusement" neutre. A partir du moment ou l'état exprime une orientation religieuse, il impose cette orientation et brime partiellement (dans le meilleur des cas; totalement, dans le pire) la liberté religieuse (ou a-religieuse).

Jean-François

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