"En septembre 1999, un communiqué émanant des fabricants de préparations à base d'extrait de millepertuis commercialisées en Suisse a fait état d'une possible induction enzymatique des cytochromes P450. En effet, le Centre Suisse de Pharmacovigilance a recensé sept cas qui vont dans ce sens: quatre métrorragies chez des femmes sous contraceptifs oraux faiblement dosés, deux réactions de rejet chez des patients prenant de la ciclosporine après une transplantation cardiaque et une augmentation significative du temps de prothrombine chez une patiente dont le traitement était stable sous phenprocoumone. Plus récemment, plusieurs articles ont fait état d'interactions impliquant millepertuis et médicaments à marge thérapeutique étroite comme la théophylline, la digoxine, la warfarine ou l'indinavir. Elles se manifestent par la diminution des concentrations plasmatiques, donc de l'effet thérapeutique du médicament.
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La popularité croissante de la phytothérapie repose largement sur le mythe de l'innocuité des préparations d'origine naturelle. L'efficacité de certains produits est démontrée mais la complexité des mélanges et le manque de standardisation des concentrations de principes actifs (manque de contrôle à l'importation, automédication via Internet, manque de contrôle de qualité des stockages en pharmacie) rendent l'utilisation de ces produits aléatoire.
De plus, le fait qu'un produit soit naturel ne garantit pas sa sécurité." (Pharma-Flash, vol 27, no 3, 2000)
Je dispose du texte complet, y compris un tableau des interactions connues avec la plupart des plantes médicinales usitées de nos jours (Fugh-Berman. Lancet 2000;355:134.).