Il est frappant de constater que Sidis, dès qu'il a échappé à l'influence de sa famille, n'a en fait rien fait de sa vie, comme beaucoup d'enfants qui ont été poussés à l'extrême.
Une recherche montre qu'on ne dispose pas de beaucoup d'éléments factuels sur les prodiges qui lui sont attribués dans sa prime enfance (parole et lecture précoces, QI, nombre total de langues parlées) et qu'il est revendiqué, sans aucune distanciation, par tout un chacun, depuis les associations juives aux USA ("l'homme le plus intelligent du monde était un des nôtres, bla, bla, bla") jusqu'à toutes sortes de gens mécontents du "système".
Ca me conduit à donner passablement de crédit à la version de "The Straight Dope":
"Sidis was born April 1, 1898, to Russian Jewish immigrants to the U.S. From the evidence, Boris and Sarah Sidis were brilliant but neurotic--always a dangerous combination in parents. Determined to raise their son as a genius, the Sidises read him Greek myths, taught him to spell using alphabet blocks, etc. They claimed Billy spoke his first word at six months and was reading the New York Times at a year and a half. To my mind this tells you more about the parents than the kid, and many say the Sidises viewed their son more as a living experiment than as a child."
"Sidis est né le 1.4.1898 d'immigrants russes aux USA. De toute évidence, les parents étaient brillants mais neurotiques - une combinaison toujours dangereuse chez des parents. Déterminés à élever leur fils comme un génie, les Sidis lui lisaient des mythes grecs, lui ont appris à lire [..] etc. Ils ont prétendu que Billy dit son premier mot à 6 mois et lisait le New York Times à 18 mois. A mon avis, tout ceci en dit plus sur les parents que sur l'enfant, et bien des gens ont dit que les Sidis considéraient leur fils davantage comme un sujet d'expérience que comme un enfant."
http://www.straightdope.com/columns/991210.html