Mon attention a été attirée, entre autre, par ton exemple du cerf de virginie, non pas parce que c'est une partie importante de ta présentation, mais plutôt parce que, en tant que chasseur, je m'intéresse particulièrement à cet animal.
J'habite dans l'extrême nord de l'habitat de cet animal. Ici, l'hiver est plus long de plusieurs semaines qu'à Montréal et plus froid d'au moins cinq degrés. En plus, c'est le royaume du loup contre lequel les cerfs de petites taille ont beaucoup de mal à se défendre. Or, la région est reconnue pour les poids record des cerfs capturés.
Pour fin de comparaison, dans le livre " Les mammifères du Canada"
(Les Presses de l'université Laval), on mentionne que le poids moyen d'un adulte mâle tourne autour de 189 à 211 livres. Or, des cinq adultes que j'ai tués (plus de trois ans), le plus léger pesait 190 livres éviscéré. J'ai souvent entendu dire que des cerfs de plus de 250 livres éviscérés ont été abattus dans le coin.
Ce phénomène est particulièrement localisé au ravage situé dans ma localité, car même les gens de Mont-Laurier reconnaissent cette particularité à mon coin.
Un biologiste du ministère de la faune m'a confirmé cette particularité et s'est extasié avec moi du fait qu'en moins de 150 ans les cerfs parvenus à notre latitude (ils n'étaient pas ici, avant ça) ont augmenté leur taille de la sorte face à la pression sélective combinée de l'hiver et des prédateurs.
André