Les sites créationnistes que j'ai pu voir semblent ignorer superbement cette question. Est-ce que ça les embête? Comme je n'attends pas de réponse intelligente de la part de Julien à ce sujet, je vais essayer de spéculer sur le genre de question sur la complexité irréductible des traces laissées par les glaces auxquelles les créationnistes seraient incapables de répondre autrement que par "le créateur a tout créé ça d'un bloc, en un jour...et voilà".
Près de chez moi, il y a un superbe esker qui dépasse trente mètres de hauteur, à certains endroits, et qui a une longueur de plusieurs kilomètres. Ce genre de formation est constitué d'un ammoncellement de roches rondes usées par les courants qu'on retrouve généralement dans le lit des rivières; mais, dans le cas d'un esker, elles se retrouvent amoncelées en surplomb par rapport au paysage environnant. Le seul mécanisme connu pour produire ce genre de formation, c'est une rivière qui coule sous une calotte glaciaire.
Lorsqu'on regarde le fleuve Saguenay ou St-Maurice, il s'agit de fiords, de toute évidence. D'autre part, dans certaines de mes excursions de canot, au Québec, j'ai eu l'occasion de parcourir de superbes rivières encaissées dans des vallées en U qui ne peuvent avoir été creusées que par des coulées glaciaires, sur des dizaines de milliers d'années, dans le granite qui est une des roches les plus dures qui soit. L'une d'entre elle, la Mistassibi nord-est, au nord du lac St-Jean, est creusée dans un plateau pratiquement plat, mais parsemé de blocs erratiques de milliers de tonnes qui ne peuvent avoir été apportés la que par le déplacemant d'une calotte glaciaire.
En d'autre occasions, sans être un expert, j'ai pu observer la surface de plateaux de granit striée par le frottement des pierres, des moraines gigantesques, parfois des régions constituées de lave, mais sans trace de volcan.
La surface de ces régions du nord du Québec est cependant constituée principalement de granit qui, dans l'état des connaissances actuelles, ne peut se former qu'à grande profondeur dans la croute terrestre. Est-ce qu'un déluge de quarante jour serait en mesure d'enlever les kilomètres de roches qui on recouvert le plateau laurentien? Comment se fait-il que je n'ai jamais trouvé de roches sédimentaires, ni de fossiles dans ces régions? Est-ce que les glaciations auraient eu lieu après le déluge? Alors comment expliquer la formation, puis la fusion, en si peu de temps, de milliers de mètres d'épaisseur de glace et l'érosion par cette glace de milliers de mètres d'épaisseur de roc?
André