Il y a actuellement des milliers d'espèces vivant sur les fonds marins. Aucune n'est présente dans les gisements de Burgess ou d'Ediacara. On connaît des milliers d'espèces fossiles correspondant à des organismes vivant sur des fonds marins, la très grande majorité est absente de ces gisements précambriens. Vous confondez, je crois, espèce et plan d'organisation. Ce sont les principaux plans d'organisation des animaux que l'on retrouve, à l'état d'ébauches, dans ces gisements, pas les animaux modernes eux-mêmes. Alors, pourquoi ne retrouve-t-on pas la moindre trace de trilobite, de mollusque bivalve ou de crinoïde dans ces gisements? Et, inversement, pourquoi ne retrouve-t-on jamais les espèces du précambrien associées à d'autres espèces plus modernes? Jamais. Pourtant vous affirmez que ces espèces ont vécu en même temps que toutes les autres espèces actuelles ou disparues connues.
De plus, les créationnistes affirment que le déluge a été un événement catastrophique sans précédent. Des quantités phénoménales de sédiments ont été bouleversés, brassés, déplacés. Les continents ont été balayés par les eaux. Alors, qu'y aurait-il de si étonnant à retrouver au moins quelques fragments d'organismes terrestres mélangés à des sédiments marins?
Puisqu'on parle de fossiles, comment les créationnistes bibliques interprètent-ils la disposition des conodontes dans les archives fossiles. Les conodontes comptent parmi les plus importants de tous les fossiles. On les retrouve dans des roches très variées du milieu du Cambrien (plus de 500 MA) au Trias (environ 200 MA) et leur évolution est très rapide. Ils sont si variés, que le type de conodonte trouvé dans une couche géologique donnée est souvent suffisant pour dater la couche en question et prévoir les types de fossiles qu'on devrait y trouver. Ces conodontes ont longtemps intrigué les paléontologistes jusqu'à ce qu'on retrouve un fossile démontrant qu'il s'agissait des dents minuscules (les plus grosses font 3 mm) d'un animal allongé, peut-être un chordé primitif ou un ver marin à moins que ce ne soit un embranchement aujourd'hui disparu.
Si la fossilisation s'était faite soudainement lors du déluge, on devrait retrouver des conodontes dans toutes les strates fossilifères, du précambrien à aujourd'hui. Ce n'est pas le cas, ils disparaissent au Trias. On devrait retrouver aussi un mélange de toutes les sortes de conodontes connus dans chaque strate. Ce n'est pas le cas, ils sont rigoureusement ordonnés dans les strates partout dans le monde. Si l'animal auquel appartenaient les conodontes a été soudainement enfoui, on devrait toujours retrouver les conodontes regroupés selon leur disposition dans l'animal. Ce n'est pas le cas. Ils sont disposés comme s'ils avaient été dispersés longtemps après la décomposition de l'animal.
J. "En passant, je n’ai pas dit être connaissant sur le registre fossile."
Ça paraît! Mais comme je vous l'ai déjà mentionné, le registre fossile démontre sans l'ombre d'un doute l'impossibilité du déluge. C'est l'observation de la disposition des fossiles dans les archives géologiques qui a conduit même les plus croyants des géologues du XIXe siècle à abandonner la théorie biblique du déluge. Le régistre fossile est en contradiction totale avec la théorie du déluge, ca devrait donc être votre principal sujet d'étude, non?