Une chose qui m'amuse, c'est cette espèce de hargne qui ressort de cette idée de renier ou apostasier sa religion, ainsi que l'emprunte qu'elle laisse à l'évidence chez ceux qui se sentent comme cela obligés de faire quelque chose de marquant pour s'en détacher. J'ai été élevée dans une famille de "tradition catholique": on va à la messe aux dates prescrites, on se confesse itou (en édulcorant, car le curé n'a pas besoin de connaître tous les secrets de famille), on envoie les enfants au cathéchisme jusqu'au moment où ils se lassent, en général on ne parle pas de religion en famille, ou alors très peu et pour commenter que "là, le pape il exagère", et l'annonce de l'athéisme de l'un ou l'autre est salué d'un "ah, bon" totalement inintéressé (je ne pense pas que l'annonce de la conversion à une autre religion ou au satanisme serait accueilli avec la même indifférence ...). Bref, pour moi et dans mon milieu, la religion est une affaire essentiellement personnelle et ce qu'en pense le voisin, curé compris, n'engage que lui.
Je ne vais donc pas me fatiguer et m'énerver à donner de l'importance à la religion à laquelle je ne crois plus en inventant ou participant à ce qui s'apparente une cérémonie pour la quitter .
Je me contente de renvoyer avec la mention "rayez moi de vos fichiers" les courriers de l'épiscopat local, et je répond à toute tentative de re-conversion par un "désolé, j'ai déjà donné", qui est bien suffisant (il y a des nuances: selon l'insistance du prosélyte, le "désolé" saute ;-).