Ouais, évidemment dans les vérités formelles il y a pleins d'absolus. Tiens, par exemple, «un carré a toujours 4 côtés» est aussi toujours vrai donc «absolu». Ça nous apprend quand même assez peu sur le monde qui nous entoure. Ce sont les vérités formalisées par les maths qui sont problématiques (et qui sont le sujet de cette enfilade, je crois), pas nécessairement le système de formalisation (et attention, là, on va se faire servir du Gödel).
Apparemment le problème de mecs come Khayman c'est la frustration que la constatation de l'imperfection de nos connaissances leur cause. Ils en font une crise d'urticaire. Y a pas d'objectivité, donc, on peut dire n'importe quoi. La science n'est pas parfaite, donc elle ne vaut pas plus que n'importe quel autre discours. Le remède à ça n'est pas de dénicher quelques absolus -- surtout s'ils ne sont absolus que parce qu'ils sont autonomes ou auto-référentiels. Non, il faut expliquer que la science c'est pas (seulement) un résultat ou une armoire pleine de connaissances; c'est un travail.
En fin de compte, y a rien que des philosophes pour être obsédés par l'épistémo. Les scientifiques, eux, lisent un paragraphe ou deux de Popper et se mettent à l'ouvrage.