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Fait... d'hiver


Postée par Claude , Apr 18,2000,17:57 Index  Forum

Tiens, une p'tite nouvelle bizarre pour ajouter un peu de piquant à vos discussions. Cela s'est passé à Montréal. Lisez sans rire, mais vos commentaires sont bienvenus.

Scène 1 : Dernièrement, un homme se promenait avec le cadavre d'un homme dans un panier semblable à ceux que l'on trouve dans les supermarchés d'épicerie. Deux salons mortuaires ayant refusé de le recevoir (lui et le cadavre, pour organiser un service funéraire), le bonhomme vivant s'est tout simplement débarrassé du cadavre sur la voie publique, aux yeux de plusieurs témoins.

Scène 2. Les témoins avertissent la police, la morgue prend possession du cadavre, et la police fait enquête. Quelque temps après, elle découvre l'identité du cadavre. Il s'agit d'un ancien prêtre qui vivait chez un couple, dans un appartement de la rue Laurier (notez bien le nom) où il lui enseignait un genre de religion basée sur la Bible et ses peurs personnelles : le diable dirigeait le monde, les affaires, la politique, la télévision, les médias, raisons pour lesquelles le couple et le prêtre vivaient en total isolement de leurs voisins, sans frigidaire, ni radio, ni télévision, ni pratiquement aucun instrument domestique moderne, si ce n'est l'eau courante, parce qu'au dire du prêtre tout cela était des inventions du diable pour éloigner l'homme (et la femme, je suppose...) de Dieu et du fait que l'homme a été créé par Dieu pour LE SERVIR ET LUI OBÉIR (la femme itou, encore...) et non pour profiter de la vie qui lui a été donnée (À quoi ça sert de vivre sur Terre, d'abord...?).

Scène 3. À l'investigation de la police, l'homme du couple a été arrêté sous inculpation d'affront à cadavre et de complicité de meurtre. Mais les enquêteurs découvrent qu'en fait le prêtre est décédé de complications diabétiques qui n'ont pas été soignées, because l'enseignement du prêtre qui se fiait seulement à Dieu et à sa foi en lui. Le couple itou. Malgré les prières devant un autel monté dans un des appartements du logement où le prêtre disait plusieurs messes par jour, le pôvre n'a pas guéri et est décédé, laissant son encombrante personne décédée au couple qui ne sait pas quoi faire de lui, puisque toute relation avec le monde lui était quasiment interdite. Mais l'homme, se souvenant quand même que les salons funéraires, c'est fait pour héberger des morts, décide d'aller porte celui du prêtre. Mais les salons funéraires n'acceptent pas n'importe quel cadavre : papiers d'identité, sécurité sociale, assurance-maladie.... nenni ! Y'A que le cadavre comme seul objet et preuve du décès. De guerre lasse, l'homme laisse donc le cadavre sur la voie publique.

Épilogue. Après le retour à l'appartement, c'est là que la police le découvre, l'arrête puis l'inculpe, mais pas la femme. Les spécialistes s'entendent pour le déclarer non responsable de ses actes, suite à sa condition personnelle et à certains problèmes psychiatriques connus de l'institution où il avait déjà consulter pour traitement. L'affaire est pendante.

Conclusion. Et le nom de la rue, me demandez-vous, que vient-elle faire dans l'affaire ? Ah oui, j'oubliais de vous dire. Parmi les bizarreries
de l'enseignement du prêtre, mentionnées par la femme qui a quand même accepté de parler à un journaliste de la télé, il y avait celle-ci (et je vous défends de rire, en l'entendant): il était défendu au couple de se promener dans les rues dont le nom était celui d'un saint ou commençant par le mot saint, justement, parce que, toujours d'après le prêtre ( du temps de son vivant, s'entend...), les rues portant ces noms étaient une ruse du diable pour inciter les gens à s'y promener. Et Dieu sait si Montréal (la ville aux cent clochers...), il y en a une tonne de rues en l'honneur des saints qui s'égrènent dans le calendrier liturgique. Raison pour laquelle la vie du couple était confinée aux rues Laurier, Rachel et Boyer environnantes, d'après les dires de la femme. Mais son homme a quand même dérogé à la règle, puisque un des salons funéraires visités était situé sur la rue Saint-Denis, laquelle, soit dit en passant, à ce niveau de la ville, est dans un quartier où il s'y trouve nombre de bistros français et ethniques, de restaurants, de boîtes à chansons, de clubs de nuit et autres lieux de... perversion.
Faut le faire.

Question 1 : Si ce quartier était si dangereuzx à cause des nombreuses rues au nom de saints, pourquoi le couple et le prêtre n'ont-ils pas déménagé dans un autre quartier, où le calendrier liturgique des rues est beaucoup moindre que dans celui de la rue Saint-Denis en question ?

Question 2 : Existe-t-il une secte, quelque part en France, en Suisse, aux Iles Mouc Mouc, où l'enseignement du gourou interdit de se promener dans un quartier à cause des noms de rues, que ce soit en rapport avec les seins, pardon, les saints du paradis, où de n'importe quelles personnalités politiques, historiques, populaires, etc.

Question 3 : Si vous avez réussi à ne pas rire devant ce fait authentique dont ont parlé les médias du Québec, faites-le moi savoir : je vous bénis illico presto urbi en orbite comme Jean-Paul, pour indulgence gagnée...

Ne répondez pas tous ni toutes à la fois, s'il-vous-plaît.

Merci, et que la grâce vous accompagne...

Claudius


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